The Smashing Pumpkins – CYR

NEW WAVE

Sumerian Records

Les Smashing Pumpkins bénéficient encore d’un engouement réel de la part du public lorsqu’il s’agit pour le groupe de Billy Corgan de sortir un nouvel album. Et il était attendu, ce onzième disque avec son titre énigmatique et bref, CYR, double opus comme le fut en son temps le mythique Mellon Collie And The Infinite Sadness. Et si comme d’ordinaire, le public va évaluer cette nouvelle production studio à l’aune du chef d’œuvre des citrouilles paru en 1995, CYR n’a que peu de points communs avec l’album sus-cité.

The Smashing Pumpkins - CYR - Sumerian Records - Chronique album

À l’exception de la bassiste D’arcy, qui semble définitivement perdue pour le monde de la musique, Corgan avait rameuté en 2018 les troupes originelles des Smashing Pumpkins. Cependant les guitares qui ont fait la renommée du groupe, sont aux abonnés absents (et James Iha le semble aussi, par le fait, même si c’est lui qui assure les six cordes). Sur ce nouvel album, les synthétiseurs se taillent la part du lion, rendant l’ambiance générale assez dansante (The Colour Of Love, Cyr) et les boîtes à rythmes font souvent de l’ombre à la batterie de Jimmy Chamberlin (la balance sera peut-être rétablie durant les concerts cependant). Comme avec Confessions Of A Dopamine Addict, une rythmique froide et mécanique nous ramène en effet aux années 80 avec des couleurs synth pop, un choix parfaitement assumé par Corgan.

On ne peut nier une évidente recherche dans les arrangements comme avec Wrath au niveau des voix (en compagnie de Sierra Swan et Katie Cole), morceau trop court pour que l’on ait le temps de s’ennuyer. CYR est certes deux fois plus long que son prédécesseur, mais la plupart des titres dépassent rarement ici les trois minutes. Ramona juste après, mélodique et bien troussé, semble s’inscrire dans la continuité avec la même tonalité (on a presque l’impression qu’il s’agit du même titre, en fait). Avec Anno Santana, les riffs se font un peu plus rock, ce que confirme Wyttch. Mais l’embellie est de courte durée. Semble parfois poindre aussi à l’horizon le retour d’une certaine grandiloquence toute Corganienne, en accord avec le look dark futuriste de la pochette et de la série d’animations créées pour illustrer plusieurs des chansons: In Ashes. C’est Billy Corgan lui-même qui s’est attelé à la réalisation de CYR – Exit Rick Rubin -, car sa vision pour ce nouvel album semblait particulièrement affûtée. Une question s’impose alors à nous. Si le Lider Maximo semble vouloir remettre sur l’ouvrage ses échappées solo en mode électronique des années 2000 (TheFutureEmbrace), avait-il besoin pour cela de reformer son groupe fétiche ? L’identité de CYR demeure avant tout très électro, avec des nappes de claviers à profusion. Si le propos était de chasser définitivement sa Mellon Collie, Billy Corgan a fait le job ici. Pas sûr que tous les fans le suivent.



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