Mesparrow – Monde sensible

Yotanka

Sortie le 15 janvier 2021 (mais déjà disponible sur le site de Yotanka, c’est Noël)

La chanteuse originaire de Tours sortira en janvier prochain son troisième album, quatre ans après l’indispensable Jungle contemporaine. Avec Monde sensible, on retrouve l’univers de Mesparrow, luxuriant dédale sonore à la lisière du synthétique et de l’organique (l’un n’empêche sûrement pas l’autre, surtout chez la Tourangelle).

Mesparrow - Monde Sensible - Yotanka - Chronique album

Comme la chanteuse le confesse en début d’album, la Saudade, « c’est beau et triste à la fois », un peu comme une définition de la musique de Mesparrow. Cette ambivalence des sentiments, on la retrouve souvent tout au long des onze perles qu’égrène Monde sensible. Si elle invite parfois à se déhancher (Danse qui fait claquer des doigts, Twist et sa binarité disco), la musique de Mesparrow fait avant tout valser les sentiments, comme sur Elle Rougit, rendue en quasi live (craquements d’un siège ? d’un parquet ?). Minutieusement élaborée avec le complice ingé son Antoine Thibaudeau (Thylacine, Her, Nasser) pour les rythmiques électroniques, la musique de Mesparrow reste mue par une douce pulsation.

Avec Nicolas Bourrigan, bassiste d’Isaac Delusion, aux arrangements, Marion avance doucement sur son fil (ou dans la marge du cahier comme elle le chantait en 2016 sur Rêveuse). Différente (titre de son deuxième single), Marion Gaume l’est assurément et cultive cela. « Cette impression d’être étrangère » comme le susurre l’artiste sur Force Sensible. Ce nouvel opus sonne aussi le retour des collages sonores qu’elle affectionne. Un goût qui date de ses études aux Beaux-Arts où la chanteuse mêlait déjà créations vocales et vidéos. Cette voix au timbre légèrement voilé est la pierre d’angle de l’écosystème musical que Mesparrow cultive depuis 2013. Pointillisme musical. Après Keep This Moment Alive, Marion quittait l’amarre rassurante de l’anglais pour passer aux textes en français dès le deuxième opus. Sur Monde sensible, l’autrice et compositrice reste dans la langue de Molière et la plupart des titres sonnent comme des confessions. L’humeur Chocolat, avec sa rythmique diaphane tissée de samples, est une petite cantate pour cocooning, qui pourrait évoquer aussi l’inspiration artistique. Et d’inspiration, Mesparrow n’en manque pas.

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