Marie Barthelet – Le Jardin des Sangarde

ROMAN 

Buchet-Chastel

Parution le 5 mai 2022

Ève Sangarde mène une brillante carrière universitaire. Un jour pourtant, tout dérape et elle se retrouve en arrêt maladie, suivie par une psychiatre pour tenter de lutter contre une dépression qui la guettait depuis longtemps. La convalescente part alors se ressourcer dans le Morvan, habitant la maison de sa grand-mère maternelle décédée.

Marie Barthelet - Le Jardin des Sangarde - Chronique dans le magazine Diversions

Marie Barthelet aborde avec beaucoup de sensibilité un mal dont on parle encore peu, la dépression, en prenant l’exemple d’Ève qui se retrouve prisonnière d’une âme et d’un corps meurtris. L’affection de sa grande amie, la vive et pétillante Laura, n’y pourra rien et deux événements dramatiques vont finalement précipiter la chute de la jeune femme qui se débat avec « au creux du ventre cette chose qui ne dort qu’à moitié. » Ève, que l’on nomme communément une « control freak », va découvrir que la vie ce n’est peut-être pas, finalement, « un carnet avec de petites cases à cocher » lorsqu’elle part se perdre dans la campagne morvandelle. Et au cœur de l’hiver, elle se terre comme un animal blessé.

Ne sommes-nous pas tous, à des degrés divers, des Ève Sangarde en puissance, enchevêtrés dans nos vies professionnelles et personnelles, coupés de la nature ? La maison de sa grand-mère Catherine, et surtout le monde sauvage qui l’environne, reconnectent la jeune femme avec elle-même, et avec cette « vibration tout au fond d’elle-même ». Peu à peu l’héroïne de Marie Barthelet renoue avec la terre, ses odeurs, ses couleurs, délaissant les salles de classe aseptisées pour le grand air et le goût des choses simples. Elle se voit aidée en cela par quelques personnages dont Guillaume Pinson, vieil ami de sa grand-mère, et par les deux rejetons d’une famille de bourgeois un peu fantasques, cachant cependant un terrible secret. Il n’est pas évident de retrouver la confiance en soi et en son prochain, mais Ève va redécouvrir peu à peu le cycle des saisons, apprendre à connaitre et apprécier un autre rythme, plus lent et « comprendre que rien n’est figé, que toute chose naît, croît, meurt, et peut renaître. »

Paul Sobrin

 

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