L’ex-guitariste de Téléphone passe en novembre par le Jura puis la Côte-d’Or pour défendre son nouvel album, qui fait suite à une autobiographie publiée l’an dernier, pendant musical du film de sa vie.
Le musicien, à bientôt 70 ans mais aux solos de gratte toujours aussi déliés, a des envies de bilan, « avant qu’il soit trop tard, que l’on gagne le large, qu’on s’éloigne du bord ». Il évoque ses amours et ses emmerdes, la drogue, les filles… prenant son temps pour mettre en boîte ce disque enregistré de 2019 à 2023 en France, Angleterre, Allemagne, en passant par les États-Unis et le Japon. Bertignac a la bougeotte ! Il faut dire que l’on croise quelques convives de marque sur le disque à l’image du fils de Ringo Starr, Zak Starkey sur la chanson titre. Un album avec un côté pop affirmé comme avec Allez vite ! et C’est le soir.
S’il clôt l’album sur une chanson solaire, Peut-être un jour, duo avec sa compagne Laetitia et une chorale d’enfants, l’artiste n’échappe pas à la nostalgie sur des morceaux comme Avant qu’il soit trop tard, en mode acoustique en compagnie de Rose à la co-écriture, sans oublier Poussière bleue, ballade piano voix, chaleureuse avec le feu qui crépite pas loin, « les chevaux sauvages » étant probablement une allusion au Wild Horses des Stones. Ailleurs c’est bien évidemment le rock qui sort les griffes, qu’il s’agisse d’On y croit débordant de six cordes, et Ne crack pas où Bertignac chronique ses démêlés avec les substances illicites. Le guitariste revient également à ses premières amours blues avec La Loose, un hommage aux Rolling Stones là encore, invitant à la batterie Chad Cromwell qui a notamment officié aux côtés de Neil Young. Il s’est fait plaisir, le Louis.
– Jean-Bernard –
Louis Bertignac, Dole, La Commanderie, 3 novembre à 20h – lacommanderie-dole.fr
Chenôve, Le Cèdre, 16 novembre à 20h – cedre.ville-chenove.fr