Orchestre Dijon Bourgogne – Conte musical et retour à la nature

Cet hiver, l’Orchestre Dijon Bourgogne met le cap sur la nature. Les 13 et 15 février, la formation bourguignonne nous emmènera tout d’abord sur l’île aux oiseaux-serpents, où des créatures merveilleuses naissent reptiles avant de se transformer en oiseaux une fois adultes. Un mois plus tard, un autre programme sera notamment consacré à la nature par l’entremise de la fameuse Pastorale de Beethoven.

Marc-Olivier Dupin - Photo : Axel Saxe

Marc-Olivier Dupin – Photo : Axel Saxe

L’île aux oiseaux-serpents
L’Orchestre Dijon Bourgogne accueille le compositeur Marc-Olivier Dupin qui assurera également la direction musicale à l’occasion de la recréation de son conte musical, créé au Conservatoire de Douai en mai 2016. Pour cette recréation, l’Orchestre Dijon Bourgogne interprètera la partition, qui accompagne un texte d’Ivan Grinberg. Le Roi Biengras et la Reine Douce gouvernent l’île d’Ios. Leurs enfants, Miroa et Souf, désirent assister à la fameuse mue des oiseaux-serpents. Les deux enfants finissent par être mordus par les oiseaux-serpents, le venin de ces derniers faisant vieillir les filles et rajeunir les garçons… Le texte d’Ivan Grinberg nous fait ainsi suivre les aventures et mésaventures des deux héritiers, qui vont recevoir l’aide de personnages hauts en couleurs tel le vilain mage Izkaos, un malicieux singe prénommé Djidji, ou encore le Roi et le Prince des oiseaux-serpents. À l’image de l’histoire, la musique de Marc-Olivier Dupin est riche de timbres et dépeint des ambiances diverses, « de la mélancolie aux danses effrénées », comme le confie le compositeur. Ainsi les styles musicaux s’enchaînent, notamment propres à décrire toute la diversité de la faune représentée dans l’histoire.

Orchestre Dijon Bourgogne

Impressions pastorales
Pour ce programme des 13 et 14 mars prochains, Mozart et Beethoven sont convoqués par l’Orchestre Dijon Bourgogne, qui naviguera entre couleurs lyriques et symphoniques. Un autre invité de marque – bien vivant celui-là – sera Pierre Génisson, le clarinettiste assurant la partition solo du Concerto pour clarinette en la Majeur, K. 622 de Mozart, composé en 1791. Lorsque le génie viennois écrit cette pièce, il vit sa dernière année sur terre, composant en 1791 quelques-uns de ses chefs d’œuvre dont La Clémence de Titus – où l’on retrouve aussi la clarinette sur l’air n°9 de Sesto – et La Flûte enchantée, sans oublier son Requiem, inachevé et où l’on retrouvera deux cors de basset. Mozart dédie ce concerto à son ami clarinettiste Anton Stadler, composé à partir de l’esquisse d’un Concerto pour cor de basset – dont Stadler était aussi un virtuose -. Stadler fera ajouter quatre demi-tons au grave pour la clarinette, de nouvelles possibilités sonores que Mozart va s’empresser d’explorer avec son concerto de 1791. Avec cette œuvre, le compositeur élèvera la clarinette au rang d’instrument soliste. De Mozart, on pourra également entendre l’ouverture de Don Giovanni écrite, dit-on, la veille de la générale de l’opéra… Avec son ouverture tragique, elle annonce le destin funeste du Dom Juan, avant de nous rappeler que ce dernier fut également un coureur de jupons invétéré, dans une deuxième partie plus enlevée. Si les premières notes accompagneront également Dom Juan à la fin de la pièce, lorsque l’Enfer l’avale, la deuxième partie de l’ouverture se montre au contraire particulièrement lumineuse.
De Beethoven, on pourra enfin entendre la fameuse Pastorale, sa sixième symphonie qu’il crée en 1808. Là où sa symphonie précédente convoquait les instincts guerriers de l’homme, cette sixième œuvre symphonique nous transporte en revanche dans un univers bucolique. Beethoven y exprime tout l’attachement qu’il ressent pour la nature. L’été, le compositeur partait s’installer dans la campagne allemande autour de Vienne, et nul doute que ces parenthèses rurales l’ont inspiré pour créer sa Pastorale qu’il écrira en grande partie dans la petite ville d’Heiligenstadt. Seule symphonie à programme de Beethoven, la Pastorale possède cinq mouvements aux titres pour le moins évocateurs tels que Éveil d’impressions agréables en arrivant à la campagne, Scène au bord du ruisseau… « Personne ne saurait aimer la campagne autant que moi », écrira Beethoven. « Les forêts, les arbres, les rochers nous rendent en effet l’écho désiré ».

– Marc Vincent –

L’île aux oiseaux-serpents, Dijon, Salle Camille Claudel, 13 février à 14h30, Cluny, Théâtre Les Arts, 15 février à 19h
Impressions pastorales, Dijon, Grand Théâtre, 13 mars à 20h, Auxerre, Le Théâtre, 14 mars à 20h30

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