Emergences 2016 – Besançon du 31 mai au 3 juin 2016

> Article publié à l’origine dans le numéro de mai 2016 du journal Diversions Besançon – consulter ici

Chaque année, le dispositif Émergences soutient des artistes en début de carrière, en leur proposant des résidences et des accompagnements effectués par plusieurs partenaires. Pour cette neuvième édition, le trio bisontin Gliz, que nous avons rencontré, effectuera notamment une résidence à la Rodia de Besançon, avant de s’y produire le 3 juin à 20h. Marion Roch se produira quant à elle le 1er juin à 20h au Petit Théâtre de la Bouloie, pour y présenter son électro-pop et son nouveau groupe, une nouvelle direction artistique oscillant entre acoustique et électronique. Quant à la compagnie Prune, son spectacle sera donné… dans un arbre. C’est l’originalité de cette troisième création, Vieille Branche, à découvrir les 1er à 15h et 18h à la Grange Huguenet, et le 2 juin à 20h. Entre danse, musique et théâtre, la compagnie évoque la famille et la transmission dans ce spectacle atypique à suivre… dans un transat.

Emergences 2016 à Besançon

Gliz
Le groupe retournera en studio dès juillet pour enregistrer son deuxième EP. Le trio, nourri du rock, de la pop, du folk et du blues, combo tuba banjo batterie, n’adopte pas un style défini, et conçoit des morceaux à choix multiples. Gliz s’est déjà frayé un chemin parmi les programmes de SMAC. Florent, fondateur du groupe qui un jour a délaissé sa flûte traversière pour attraper une guitare, triture aujourd’hui le son du banjo. Il considère aussi que le chant est prépondérant, et que sa voix est un instrument au même titre que les autres. Florent a répondu à nos questions.

Emergences 2016 à Besançon

Gliz – Photo / DR

Qu’est-ce qui vous a amené à confectionner ce rock mutant ?
Auparavant, j’étais dans un groupe qui jouait sur des instruments standards. J’ai eu l’impression d’avoir fait le tour de ce que ces instruments, qu’on qualifierait de normaux pour le rock, pouvaient donner en terme de son. Moi qui suis fasciné par les vieux objets, je suis tombé sur un banjo dans une brocante. Je n’en avais jamais joué. Je l’ai acheté et j’y ai remis des cordes. Le son qui en sortait me plaisait, alors j’ai créé des chansons au banjo, posé chez moi, durant quatre ou cinq ans. Une envie de repartir en groupe a fini par me prendre. Près de deux années supplémentaires se sont écoulées, le temps que je cogite sur le choix des instruments qui pourraient accompagner le mien. Un jour j’ai eu un flash en entendant une ligne de tuba..  Je me suis mis à penser que celui-ci pouvait remplacer une basse. Et du coup, il fallait aussi une batterie… Une fois réunis, on a testé cette formule. Ca reste presque un power trio classique, mais avec des instruments complètement différents.

Il s’est passé beaucoup de temps entre les deux groupes. Lorsque tu as démarré Gliz, vous avez donc pu mettre en œuvre des chansons prêtes à l’emploi ?
On a testé quelques lignes de base à partir d’une trentaine de compos que j’avais écrites. J’ai composé de nouveaux morceaux dès qu’on a eu jaugé le son et qu’on avait les contours du projet. On regardait les possibilités : elles nous amenaient vers du  rockabilly, ça fonctionnait, la rumba aussi, et comme ça jusqu’au blues et au rock. Récemment j’ai customisé mon banjo avec des micros de guitare électrique. Il est à présent hybride, et entre les deux E.P. je l’ai encore amélioré avec des pédales à effets pour grossir le son. Nous ne sommes que trois dont un petit banjo, alors il fallait faire quelque chose pour remplir l’espace, car on se dirige vers des chansons un peu plus pêchues.

Comment tes deux compères ont-ils accueilli le grain de folie qui vous a conduit à cette orchestration décalée ?
Le batteur est mon plus vieux pote. On se connaît depuis le CE1 et on ne s’est jamais quittés. On se retrouvait souvent pour un bœuf. Quant au tubiste, il venait de la fanfare Prowpuskovic, qui était venue jouer à mon mariage. J’avais vraiment apprécié le tuba. C’était resté dans un coin de ma tête et, lorsque j’ai rappelé le musicien, je l’ai invité à écouter deux pistes en banjo et voix que j’avais enregistrées tout seul, chez moi. Il a adhéré. Ensuite, dès les premiers essais on a compris que ça se déroulerait bien !

– Propos recueillis par Frédéric Dassonville –

Gliz, La Rodia, Besançon, 3 juin à 20h
www.larodia.com
Émergences 2016, du 31 mai au 3 juin
Tous les soirs à 22h, concerts gratuits dans les bars de la ville
Programme complet d’Émergences :
www.besancon.fr/emergences

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