Besançon-Sochaux-Le Creusot – Mozart, L’Air de rien par l’Orchestre Victor Hugo du 3 au 6 juin

En raison de la pandémie, le programme dédié à la voix qui aurait dû être donné en mai et juin se voit remplacé par Mozart, l’air de rien…, qui avait été annulé lui aussi durant cette saison chaotique. C’est à Besançon, Sochaux et au Creusot que l’Orchestre Victor Hugo donnera ce programme, plaçant ainsi son avant-dernier concert de l’année sous le haut patronage du compositeur viennois. Le piano de Baptiste Trotignon et la flûte de Thomas Saulet seront également de la partie.

Ce nouveau programme du Victor Hugo sera notamment symphonique avec la trente-et-unième de Mozart, qui sonnait le retour du compositeur au grand répertoire après un détour par la sérénade. Cette symphonie surnommée « Paris », composée dans la capitale française en 1778, permet à Mozart de se rappeler au bon souvenir de notre pays qui l’avait, il faut bien le dire, un peu oublié depuis dix ans. Mozart exploite ici l’orchestre au grand complet.

L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté – Photo : DR

Dans son Concerto pour piano n°9 en mi bémol majeur, dédié à une certaine Mlle Jeunhomme, pianiste virtuose, Victoire Jenamy de son vrai nom, Mozart repousse les frontières de ce type de pièce, attribuant dix minutes à chaque mouvement et délaissant les conventions quelque peu sages du concerto. Son éditeur parisien Sieber refusera même de publier la partition, peu convaincu de l’intérêt commercial d’une telle pièce… Pour la première fois, le dialogue entre orchestre et piano est continu, et le piano ne suit pas un thème particulier comme il est de coutume, d’autant que Mozart fait alterner ici lyrique et musique de chambre. Le motif mélodique est exploré sous plusieurs variations. Contrastée, entre le poignant Andantino en ut mineur et le menuet inattendu, sans oublier le dynamique rondo final, cette œuvre annonçait, de par son exubérance, les concertos romantiques.

Baptiste Trotignon – Photo : Richard Dumas

Baptiste Trotignon proposera sa création L’Air de rien, pour piano et orchestre, une envie du pianiste de revenir à un instrumentarium plus léger, après le tonitruant Hiatus et Turbulences en compagnie de l’Orchestre philharmonique de Radio France. Ce « concertino » fait une belle place à l’improvisation et au jazz, juxtaposant plusieurs univers musicaux. Baptiste termine d’ailleurs la pièce par un tango. Une incursion qui nous rappelle qu’en 2016, le pianiste collaborait sur l’album Chimichurri, avec le percussionniste argentin Minino Garay. Notons encore que deux autres pièces de Mozart, l’Andante pour flûte et orchestre KV 315 et le Rondo pour flûte et orchestre KV 373, seront donnés uniquement au Creusot le 6 juin.

Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, Mozart, L’Air de rien…, Besançon, Kursaal (Les 2 Scènes), 3 juin à 19h, Sochaux, La Mals (MA scène nationale), 4 juin à 19h, L’Arc, Le Creusot, Scène nationale, 6 juin à 16h30
www.ovhfc.com

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