Bernard Cerquiglini – Chroniques d’une langue française en résilience

Larousse

Dans la collection des Dossiers du Petit Larousse Illustré, la covid s’invite ! Car oui, il y a bien « un français du confinement », comme le suggère Bernard Cerquiglini. Le linguiste évoque la place qu’a tenue la langue française dans la lutte contre la pandémie. Si c’est bien évidemment le corps médical qui s’est retrouvé en première ligne, la langue a cependant permis aux francophones d’appréhender – voire de s’approprier – cette nouvelle maladie qui toucha le monde entier. Le virus a fait parler de lui…

Bernard Cerquiglini - Chroniques d'une langue française en résilience - Larousse

La langue est bel et bien un organisme vivant, qui fait face à diverses situations et s’adapte. Le sens glisse, de nouveaux mots apparaissent. La tentation des anglicismes est parfois forte même si, en ce qui concerne la covid, et à l’exception des fameux « cluster » et « pass », promus par le gouvernement, le virus a plutôt préservé la langue française de trop d’emprunts à l’anglais. Bernard Cerquiglini analyse de manière détaillée, mais avec une grande clarté, les mécanismes mis en place par la langue pour appréhender la crise sanitaire. À l’instar de la politisation de la langue lors de la Révolution française, la pandémie a « médicalisé » notre langue. Les termes médicaux sont entrés dans le langage courant et une soixantaine, en lien direct avec la covid, ont fait leur entrée dans le dictionnaire du Petit Larousse 2022.

Un lexique extrait du nouveau Petit Larousse Illustré recense d’ailleurs les termes qui ont eu pignon sur rue lors du confinement, et continuent de revenir régulièrement dans les médias comme dans les conversations quotidiennes. Des encadrés s’attachent à décrire les origines de certains termes dont les incontournables virus, vaccins, résilience… Un chapitre est consacré aux images de la pandémie, scènes insolites, douces-amères, témoignage pour les générations futures de ce qu’aura été l’ère de la covid-19. Mais si cette pandémie a été très souvent anxiogène, l’amoureux de la langue qu’est Bernard Cerquiglini nous montre le côté ludique de la langue, n’hésitant pas à qualifier de « fête lexicale » l’arrivée du virus dans la langue française.

Dominique Demangeot

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