Weezer – Van Weezer

POP ROCK

Crush Music/Atlantic

Avant le confinement mondial, Weezer avait prévu de partir en tournée avec les potes de Fall Out Boy et Green Day, pour un grand revival du punk à roulettes. La tournée a été de fait annulée, on en pleure encore, et le disque Van Weezer repoussé d’un an. De dépit, Cuomo en avait profité pour lâcher un inattendu et symphonique Ok Human, composé au piano (voir la chronique ici). De la pop mâtinée de rock, teintée d’une dose (oh, légère ma bonne dame) de métal, c’est la recette de ce sorcier de Rivers Cuomo.

Weezer - Van Weezer - Chronique album

Entretemps, Eddie Van Halen s’est fait la malle au pays des gratteux célestes. Dieu merci il reste sa musique et des hommages comme celui-ci, même si on est loin (très loin même) du métal éruptif de Van Halen, Def Leppard, Aerosmith et autres mastodontes des années 80 et 90. Car Van Weezer c’est avant tout… du Weezer, avec quelques gimmicks métal dedans. La nostalgie chez Weezer, ça s’envisage toujours du côté ensoleillé de la route. « When I was just a little punk, daydreaming of my escape », chante Rivers Cuomo sur I Need Some Of That qui vous enverra votre réserve d’UV pour le mois. C’est simple en ce qui me concerne, j’ai écouté ce titre et des palmiers californiens ont poussé illico dans mon jardin. Et dieu sait qu’on en avait besoin de ces petites bombinettes power pop à la Weezer. Elles sont bien là, les montées en puissance vers le refrain pêchu (Hero, et à peu près tous les autres titres, c’est du Weezer), la batterie métronomique et ces mélodies qui explosent sur presque chaque titre (c’est du Weezer, au cas où vous n’auriez pas compris). « In heavy metal we trust », chante encore le guitariste à lunettes sur Beginning Of The End, titre dont l’emphase mélodique rappelle la grande époque de l’épique My Chemical Romance, qui rappelle donc aussi Queen. L’intro de Blue Dream nous ramène une fois encore du côté Metal de la force, citant distinctement le hit Panama, le côté virtuose en moins tout de même.

De la power pop donc, du meilleur cru comme on pouvait s’y attendre de la part des Californiens, pour un hommage au hard rock comme l’illustre cette intro « van allenesque » de The End Of The Game, premier single avec ses triolets de note et ses accords typiques du hard rock. Quand on écoute la première minute de Beginning Of The End, on pourrait croire qu’avec sa voix fluette et ses trois accords, Rivers Cuomo est resté coincé à la case seize ans, jouant de la gratte dans sa chambre aux murs punaisés d’affiches, mais pas trop fort histoire de pas déranger les ramp’s. Et puis, on discernerait presque de la naïveté dans le refrain de 1 More Hit (même si le morceau se muscle tout de même à un moment). Ces power chords qui nous font sautiller sur She Needs Me et d’autres morceaux de cet album, ils viennent de là, ils viennent du métal. Mais Van Weezer demeure du Weezer pur jus, et attention Rivers, il faudrait pas péter les cordes de ta Strat peinturlurée (faut pas déconner non plus).

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