The Struts – Strange Days

HARD ROCK

Interscope Records

Leur dernier album en date, Young And Dangerous, avait rivé avec force le clou d’un revival hard rock, tendance glam, que l’on n’avait plus entendu depuis The Darkness. Luke Spiller, Adam Slack, Jed Elliott et Gethin Davies retrouvent Jon Levine pour un nouveau disque composé et enregistré chez ce dernier en plein confinement. Le titre de l’opus, Strange Days (Jours étranges), piquant le titre de l’album éponyme des Doors, découle probablement de cette situation exceptionnelle, une thématique que l’on retrouve dans plusieurs textes de chansons.

The Struts - Strange Days - Chronique album

Mais pour autant Strange Days est loin d’être un album frappé par le spleen. Dès le premier morceau, les Britanniques invitent leur compatriote Robbie Williams (qui soit dit en passant ressemble de plus en plus à Morrissey), pas vraiment rock’n’roll diront certains. Mais les deux générations de chanteurs livrent des prestations vocales dignes de la Perfide Albion sur cette piste introductive assez pop, qui reflète mal le reste du disque, dont la production rappelle surtout les grandes heures du hard rock de la fin des années 80, voire du glam à la Marc Bolan. Avec ses chœurs sur les refrains, la chanson Cool porte bien son nom, comme une lueur d’espoir entre deux reconfinements. « Don’t underestimate the power of our connexion », chante Luke Spiller (qui soit dit en passant ressemble de plus en plus au Freddie Mercury des années 70), comme pour faire allusion au lien qui unit le groupe à ses fans. Le groupe n’hésite pas à sortir l’artillerie des cuivres sur All Dressed Up (With Nowhere To Go), déplorant les effets collatéraux de la pandémie, ainsi que les gros riffs musclés en power chords, pour mettre à l’épreuve les sentiments de la bien aimée (la reprise du groupe Kiss Do You Love Me).

The Struts confirment cette tendance glam avec I Hate How Much I Want You dans la même veine (bien gonflée la veine), en compagnie de Phil Collen et Joe Elliott, respectivement chanteur et guitariste de Def Leppard, qui adoubent en quelque sorte les jeunots ! Et on n’en a pas fini avec les rocks incisifs puisque juste après le groupe convie Tom Morello, surdoué gratteux de RATM et Audioslave, sur Wild Child. En invitant enfin Albert Hammond Jr. des Strokes, The Struts se font davantage pop rock (normal), sur Another Hit Of Showmanship qui se démarque des autres morceaux, tout comme Am I Talking To The Champagne (Or Talking To You) qui prend congé de l’auditeur sur un moment funky et sensuel et invite même… un saxophone !

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