The Dropkick Murphys – Turn Up That Dial

PUNK CELTIQUE

PIAS

Les musiciens de Boston reviennent dans les bacs les bras remplis de ce punk celtique qui leur va si bien, une dixième galette en provenance directe du Massachussetts, le palier de décompression qu’il fallait pour revenir à la vraie vie d’avant.

The Dropkick Murphys - Turn Up That Dial - Chronique de l'album par Diversions

Les voix de Ken Casey et Al Barr charrient des histoires et des personnages hauts en couleur à l’image de cette Queen Of Suffolk County, impliquée dans des affaires louches et carburant au Jameson, des chansons de marins (et à boire) dont les Dropkicks se sont fait une spécialité. L’irrésistible et festive H.B.D.M.F. avec ses accents celtiques, illustre également ce fait, égratignant d’un ongle graisseux le vernis narcissique des réseaux sociaux. Ailleurs les cornemuses sont de sortie, sur Good As Gold, l’un des innombrables morceaux de Turn Up That Dial qui invitent à des danses endiablées en concert ou dans votre salon. Et peu importe que l’accordéon ne soit pas l’instrument le plus rock’n’roll qui soit. Sur Smash Shit Up, les envolées du piano du pauvre comme on l’appelle, sonneraient presque comme des riffs de guitare. « I wanna be a rebel », chantent les Dropkicks en chœur sur ce titre qui là encore invite à aller fêter la fin du confinement dans ces lieux étranges plein de gens sans masques, à savoir les salles de concerts, pubs et autres lieux de haute sociabilité.

La guitare électrifiée de Tim Brennan ne perd pas le nord et fournit ses riffs nets et précis, sans fioritures mais qui savent vous montrer clairement la voie vers le bar, sur des petits brûlots de rock celtique comme le vitaminé Chosen Few qui évoque Trump face à la pandémie et l’aigle américain qui se casse la binette, ou encore City By The Sea, bel hommage des américano-irlandais à leur chère ville de Boston (Go Celtics !). Apportez les pastilles Valda. Et ce n’est pas I Wish You Were Here (hommage poignant au père d’Al Barr, emporté par la covid) qui nous fera dire le contraire, le groupe nous donnant congé avec ce titre plus acoustique que l’on aura plaisir une fois encore à chanter avec lui, une chopine de bière qui mousse dans chacun de nos bras musclés et tatoués, et accessoirement un majeur levé (« I can never keep that middle finger down », chante Casey sur Middle Finger). En ces temps hygiénistes, Turn Up That Dial nous incite au contraire à lever le coude et à nous resservir.

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