Réédition – The Grateful Dead – American Beauty (1970)

COUNTRY-FOLK

Rhino Records

50th Anniversary Deluxe Edition

Le label Rhino poursuit sa nécessaire entreprise de réédition des albums de Grateful Dread avec cette fois le cinquième disque studio de la bande à Jerry Garcia, American Beauty. En novembre 1970, le disque poursuivait le virage opéré par le groupe avec le précédent Workingman’s Dead, sorti quatre mois plus tôt, un retour aux racines de la musique américaine que sont la country et le folk.

Grateful Dead - American Beauty 50th Anniversary Edition - Rhino - Chronique album

Après les expérimentations tous azimuts (et azimutées) de Anthem Of The Sun (1968) et Amoxomoxoa (1969), le Dead quittait donc les chemins psychédéliques pour des partitions plus traditionnelles. La décennie 70 débutait sur des couleurs roots, et plutôt acoustiques ou légèrement électrifiées en ce qui concerne American Beauty. La pochette, œuvre des incontournables illustrateurs Kelley et Mouse, s’apprécie en relief sur le coffret carton. Cette 50th Anniversary Edition propose des versions remasterisées de titres dont certains sont restés des classiques du groupe de San Francisco comme le premier single Box Of Rain, composition du bassiste Phil Lesh qui rendait ici hommage à son père mourant, même si la musique reste dynamique, ou encore Sugar Magnolia, qui donne envie de partir en virée, toit de la bagnole bien ouvert. Et que dire de ce petit bijou de country folk qu’est Ripple ? American Beauty voit le groupe au meilleur de sa forme, semblant (à part le malheureux Pigpen) être sorti relativement indemne de cet « acid test » grandeur nature que fut la fin des années 60.

Comme toujours avec ces belles rééditions Rhino, le label a puisé dans l’étourdissant vivier d’enregistrements publics du Dead pour nous proposer ici sur deux autres CD le concert du 18 février 1971 au Capitol Theatre de Port Chester. Une date particulière dans l’histoire du groupe, qui s’y est produit pas moins de six soirées – quasiment de suite, faisant une pause le 22 février -, jouant pour la première fois plusieurs titres qui deviendraient des standards tels Bertha, Playing In The Band, Wharf Rat (le morceau intercalé en plein milieu d’un autre hymne Deadien, Dark Star). Citons également une reprise sous forme d’hommage à Janis Joplin, partie boire du Southern Comfort au paradis quelques mois plus tôt, avec Me and Bobby McGee. Toujours partants pour de nouvelles expériences, les musiciens en avaient profité pour se prêter au jeu proposé par le Dr Stanley Krippner, qui consistait, en gros, à expérimenter la télépathie entre leur public et une personne endormie à plusieurs dizaines de kilomètres. Pourquoi pas, l’idée a au moins le mérite d’être emplie de poésie… La musique du Dead, connue pour ses bonnes ondes psychédéliques, était censée être le vecteur de ces pensées, mais l’on raconte cependant que la plupart des spectateurs n’étaient pas vraiment en état de mobiliser toutes leurs forces mentales… Mieux vaut se souvenir avant tout de la musique et de ce concert qui reste un jalon dans l’histoire du Dead.

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