Réédition – The Black Crowes – Shake Your Money Maker – 30th Anniversary Edition

BLUES ROCK

Universal / American Recordings

Il y a trente ans, le groupe des frères Robinson sortait un premier album sonnant le retour au « rock of ages », celui qui avait éclos justement trente ans plus tôt – ah, la musique et ses cycles… -. Le rock, un perpétuel recommencement, qu’illustrait brillamment la formation originaire de Georgie, USA, tout en y insufflant un air de modernité (et oui il y a trente ans, les années 90 c’était moderne). Shake Your Money Maker, lui, n’a pas pris une ride et bénéficie d’une luxueuse réédition.

The Black Crowes - Shake Your Money Maker - 30th Anniversary Edition - Chronique réédition

Voilà dix ans que les frères Robinson n’ont pas remis les pieds en studio sous la bannière des Black Crowes, et ça manque tout de même pas mal aux adeptes de rock. Heureusement on a pu les voir en live dans les années 2010, mais il reste tout de même un trou béant en matière de nouveaux titres. La joyeuseté qui vient de sortir devrait donc faire patienter les fans, car aujourd’hui Universal a eu la bonne idée de faire reparaître ce coup d’essai/coup de maître des Corbeaux Noirs, un disque de bon vieux rock américain trempé dans une grosse marmite de blues.

Voilà une réédition qui risque fort, en effet, de nous rappeler le contre-pied qu’avait pris la musique des Black Crowes en 1990, quand régnaient sur les ondes un hard rock FM plus que clinquant et une Eurodance plus qu’envahissante. Shake Your Money Maker faisait redécouvrir jadis ce qu’était le rock graisseux, teinté de blues, dans la grande lignée du Southern Rock des Allman Brothers et autres cowboys à franges, et par ailleurs sacrés gratteux. Avec en ingénieur du son Brendan O’Brien (Pearl Jam), lui aussi originaire d’Atlanta, Georgie, le disque alterne les blues carrés – Jealous Again -, les ballades rutilantes – Sister Luck et le gospel Seeing Things -, et le rock sudiste sous testostérone – Could I’ve Been So Blind -. On n’oublie pas le reprise d’Otis Redding, Hard To Handle, débarrassée de ses cuivres, et réarrangée à la sauce sudiste.

Chris (chant) et Rich (guitare), aux compos et aux textes, ont embarqué dans l’aventure Johnny Colt à la basse, Jeff Cease à la guitare (qui sera remercié après ce premier disque) et Steve Gorman à la batterie. Replongez-vous donc dans cet album encensé à son époque par des gens pas vraiment manchots comme Jimmy Page, qui en sait quelque chose en matière de rock et de blues, et a sûrement aimé les riffs enflammés de Thick N’ Thin, façon Chuck Berry. À l’occasion de cette réédition, on ne sait que choisir, comme dirait l’autre, entre double CD, triple CD avec des versions studio inédites, faces B, deux démos du deuxième album Mr Crowe’s Garden, et autres surprises. Mention spéciale pour les titres proposés en live, un concert inédit enregistré à la maison, à Atlanta en 1990. Les chansons ont été remasterisées par George Drakoulias lui-même, qui inaugurait avec cet album une longue carrière de producteur.

blues rock, chris robinson, chronique album, critique disque, réédition, rich robinson, southern rock, the black crowes

Powered by WordPress. Designed by Woo Themes

WordPress SEO fine-tune by Meta SEO Pack from Poradnik Webmastera