Paleo Festival 2017 – Red Hot Chili Peppers le 18 juillet

Coup de chaud pour la journée d’ouverture de la 42ème édition du Paléo Festival de Nyon. Chaleur ambiante déjà avec les 30°C aisément dépassés pour lesquels le coin rafraichissement à l’entrée du site fait le bonheur de ceux qui veulent éviter de se dessécher. Et chaleur pour la tête d’affiche du jour et de l’édition avec le gros coup réussi par les organisateurs avec la venue des Red Hot Chili Peppers, si rares dans la région.

Les Red Hot Chili Peppers au Paleo Festival 2017

Les Red Hot Chili Peppers au Paleo Festival 2017 – Photo : Florian Antunes Pires/Diversions

 

Mais avant tout ça, c’est au duo The Inspector Cluzo que revient l’honneur d’inaugurer la Grande Scène. Sans surprise et comme à chaque fois, le duo gascon ne tarde pas à mettre le public dans sa poche grâce à sa musique tantôt blues roots, tantôt soul (Curtis Mayfield a dû entendre), le tout bien sûr entrecoupé de vannes toujours un brin provocatrices. Et pour bien terminer les choses, le duo assure lui-même la vente de son merch avec un stand improvisé en bas de la scène.

Vient ensuite le tour de Foals de prendre possession des lieux. Fond de scène aux couleurs d’un paysage automnal qui dénote avec la météo ambiante. Et c’est encore plus parlant quand on voit Yannis Philippakis en nage au bout de deux morceaux, démontrant ainsi toute l’énergie que le groupe met dans son set, à coup de gros titres pop, parfois teintés de disco, qui va faire bouger dans les rangs pendant une heure et demie.

Flea au Paleo Festival 2017 -

Flea au Paleo Festival 2017 – Photo : Florian Antunes Pires/Diversions

Changement de décor, la grosse machine californienne se met en place. Écrans multiples, balance des basses de Flea dont une aux couleurs des Lakers. L’impatience monte dans un public où toutes les générations se rencontrent, signe de la capacité du quatuor à traverser le temps et à toujours séduire… ou pas. En effet, quelques jours après avoir lu un article dans lequel Chad Smith dévoilait que le groupe se posait la question de continuer ou non, on était curieux et anxieux de voir le rendu sur scène. Et malheureusement, on en vient à se demander si la retraite ne serait pas une si mauvaise idée. Car bien que chauffant rapidement l’audience d’entrée avec le traditionnel Can’t Stop d’ouverture, on aura droit ensuite à une setlist convenue, dominée par l’enchainement de ballades: Snow, Scar Tissue, Wet Sand rien que dans les cinq premiers morceaux, qui au final plomberont un concert qui ne décollera jamais vraiment.

red-hot-paleo1Malgré quelques soubresauts mais qui sont vite éteints par l’intégration des titres de The Getaway qui peinent autant à convaincre sur disque que sur scène – à part peut-être Goodbye Angels -, les « vieux » fans verront leurs idoles tristement vieillir. On retient cependant l’énergie de Me & My Friends idéalement introduite par la reprise de I Wanna Be Your Dog d’Iggy And The Stooges, ou le riff heavy funk de la toujours excellente Suck My Kiss, là où l’on retrouve l’âme, la vraie des Red Hot Chili Peppers. Car pour le reste, on sent la lassitude au sein du quatuor, le mojo n’y est plus. Chacun fait son job et c’est tout. Après un rappel ouvert par une dédicace aux locaux, une reprise en solo par Josh Klighoffer du Higgs Boson Blues de Nick Cave And The Bad Seeds, les Californiens concluent avec le hit Give It Away un set convenu et empreint d’une grosse lassitude. Les poivres sont devenus tout doux. L’époque de la chaussette est vraiment très loin désormais.

Florian Antunes Pires

Setlist:
Can’t Stop
Snow ((Hey Oh))
Scar Tissue
Dark Necessities
Wet Sand
I Wanna Be Your Dog
Me And My Friends
Go Robot
Jam / Californication
Tell Me Baby
Sick Love
Suck My Kiss
Soul To Squeeze
By The Way

Higgs Boson Blues (Josh Klinghoffer solo)
Goodbye Angels
Give It Away

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