Opéra national du Rhin – Cavalleria rusticana et Pagliacci – Les Labours de la souffrance du 3 au 25 juin à Strasbourg et Mulhouse

 

L’Opéra national du Rhin s’apprête à accueillir, du 3 au 15 juin à Strasbourg, puis les 23 et 25 juin à la Filature de Mulhouse, non pas une mais deux nouvelles productions, Cavalleria rusticana et Pagliacci Les Labours de la souffrance, parties I et II, sur une mise en scène de Kristian Frédric et une direction musicale de Daniele Callegari. Au sein de cette double production, on retrouve les Choeurs de l’Opéra national du Rhin, les Petits Chanteurs de Strasbourg – Maîtrise de l’Opéra national du Rhin ainsi que l’Orchestre philharmonique de Strasbourg

Cavalleria rusticana et Pagliacci - Les Labours de la souffrance

Photo : Alain Kaiser

 

L’une des premières œuvres à introduire le vérisme dans l’art lyrique, en faisant des gens du peuple les héros d’un opéra, et des problèmes sociaux son sujet central, Cavalleria Rusticana de Pietro Mascagni, rencontrera un grand succès à sa sortie en 1890. Cette « Chevalerie paysanne » dépeint un fait divers sanglant, sur fond de jalousie, d’adultère et de vengeance. Les amours sont contrariées, trahies, et côtoient un monde de violence. On représente souvent cette pièce aux côtés de Pagliassi Paillasse -, composé en 1892 par Ruggero Leoncavallo, de par la proximité de leur déroulement dramatique et leurs styles véristes. On a d’ailleurs coutume de surnommer ces deux pièces « Cav/Pag ». À souligner ici, le parti pris de Kristian Frédric de transposer les deux intrigues au XXe siècle.

Cavalleria rusticana et Pagliacci - Les Labours de la souffrance

Photo : Alain Kaiser

Cavalleria rusticana – Les labours de la souffrance partie 1, prend ainsi place dans le Sud de l’Italie des années 50. Là, une terre aride accueille un bidonville, sorte de Cour des Miracles où la noirceur le dispute au chaos, écrasée sous le soleil et tenue bien à l’écart de la bourgeoisie. La période pascale n’empêchera pas la violence de déferler. Pour Pagliacci, le metteur en scène opère encore un saut dans le temps, 28 ans plus tard, quand le bidonville a été rasé et qu’une génération nouvelle a pris la place de la précédente. En 1978, les HLM ont poussé et cependant la misère demeure. « Mais la révolte gronde, la nouvelle génération érige des barricades de la pensée », rappelle Kristian Frédric. Pagliacci s’inscrit en effet dans l’époque troublée des Brigades Rouges. Le président de la Démocratie chrétienne Aldo Moro vient d’être assassiné. Nous sommes le 9 mai 1978. Pagliacci fait intervenir une troupe de comédiens, et une pièce se joue alors dans la pièce, mais sur les planches semble se dérouler le même « processus de destruction », comme le dit encore Kristian Frédric. Deux générations, dans les années cinquante et à la fin des années soixante-dix, confrontées à la violence de la société. « Mascagni et Leoncavallo tracent, grâce à leurs œuvres, les labours de la souffrance d’une certaine tranche de la population italienne ». Et le metteur en scène de faire également allusion à la dimension tragique de ces héros qui méritaient bien non pas un, mais deux opéras !

Cavalleria rusticana et Pagliacci Les Labours de la souffrance – Parties 1 et 2, Opéra national du Rhin, Opéra de Strasbourg, du 3 au 15 juin, La Filature de Mulhouse, 23 et 25 juin
Réservations : http://www.operanationaldurhin.eu/opera-2016-2017–cavalleria-rusticana-pagliacci-opera-national-du-rhin.html

 

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