Martin Gore – The Third Chimpanzee EP

ELECTRO

Mute

Le compositeur de Depeche Mode repart en mode solo, et nous offre ce nouvel EP, cinq titres frappés d’un minimalisme qui l’éloigne des titres épiques écrits pour son groupe de prédilection. Composé durant le confinement, c’est chez lui, face à ses machines, que Martin Gore a concocté ces instrumentaux électro.

Martin Gore - The Third Chimpanzee - Mute Records - Chronique album

Et Monsieur Gore est clairement dans une période indus ! Celui qui a contribué à élargir l’audience des musiques synthétiques au début des années 80, en a encore sous les bottes, ce sorcier du son menant en parallèle de DM une carrière solo tout ce qu’il y a de plus respectable. Une carrière plutôt discrète comparée à l’aura mondiale de son groupe de prédilection, mais qui lui a gagné de nombreux fans. Avec son premier EP en solo, Counterfeit en 1989, Martin Gore prouvait sur ces six reprises qu’il savait aussi donner de la voix, comme on pouvait déjà l’entrevoir sur certains titres des albums de Depeche Mode. En 2003, l’artiste se consacrait une fois encore à des covers, avant de proposer ses propres compositions en 2015 sur l’album MG. Des instrumentaux cette fois, et une volonté affichée d’aller vers davantage d’expérimentations, comme c’est le cas avec ce nouvel EP, mis en boîte au « Electric Ladyboy », son home studio de Santa Barbara.

Le Californien d’adoption a baptisé chacun de ces cinq titres d’un nom de primate, d’où le titre de l’album, The Third Chimpanzee. La base de tout cela, c’est une voix passée par les filtres d’un synthétiseur, ressemblant ainsi aux hurlements d’un primate. Dans le titre qui ouvre l’album, Howler, Martin Gore explore, triture les sons, installe des ambiances comme à son habitude. Il faut attendre la dernière partie du morceau pour voir arriver une progression mélodique. The Third Chimpanzee sonne clairement ambient, avec quelques moments plus dansants à l’image de Mandrill, morceau le plus rythmé des cinq, qui ne se départit pourtant pas de couleurs sombres. Martin Gore est également parvenu à conserver une dimension organique à tout cela – comme souvent dans sa musique -, en grand connaisseur des synthétiseurs vintage avec lesquels il a grandi artistiquement depuis les années 80. Les beats electro et les basses mènent la danse, tout comme dans Capuchin et Vervet, des rythmiques sèches, des boucles technoïdes, et des tempos hypnotiques.

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