Nous y voici donc. Le chapitre 2025, anniversaire, de la Guerre du Son. Et pour river le clou de cette vingtième édition les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens. Le festival a débuté vendredi 11 juillet sous les meilleures augures avec quelques belles découvertes à faire et un incontournable des festivals rock.
Après une introduction quelque peu bucolique (avec flûtiaux et on ne sait trop quoi), le duo dijonnais Cutting Corners a remis les pendules à l’heure en envoyant en guise de hors d’œuvre son garage rock, belle manière de faire le plein de vitamines (la nuit va être longue) et de commencer cette première journée au pays de Pergaud. Il n’a pas fallu grand chose pour que le public réponde à la demande du chanteur de venir faire la fête à Landresse… Cutting Corners a transformé l’heure de l’apéro en une grand’messe rock et le public encore un peu clairsemé en ce début de festival a cependant apprécié la prestation. Le premier album de Tommy et Ricardo s’appelle Trampoline Park, et ils n’ont pas fait mentir ce titre en sollicitant l’assistance, qui ne s’est pas gênée pour remuer la poussière du site !
Mais le groupe qu’on attendait pour tout vous dire, c’était Imparfait, après leur annulation l’an passé. Leur rock abrasif et mélodique a bien rempli la scène couverte du festival qui a pu découvrir toute la puissance de la voix de Prisca, à l’aise dans des couleurs rock alternatif voire rap. Ils ont ouvert la voie à la tête d’affiche de la soirée, à savoir Mass Hysteria venus défendre sur la scène de Landresse leur dernier disque en date, le bien nommé Tenace. Et histoire de rappeler que la GDS c’est aussi un festival familial, Mass Hysteria a embarqué sur scène les gamins du public, comme un hommage aux bandes d’enfants guerriers du roman de Pergaud ! « Il est pas beau le tableau ? » a demandé Mouss avant que le groupe n’entonne Furia. En fin de concert, après avoir souhaité un bon anniversaire à la GDS et ses bénévoles, comme d’habitude le chanteur a invité le public à tourner (et ramasser ceux qui tombent pendant le Wall of Death, parce qu’on est solidaires dans le métal !). Mass Hysteria s’est une fois encore donné à fond sur le plateau encadré d’un énorme M et d’un énorme H. Un groupe majuscule !
Samedi 12 juillet il fallait se rendre très tôt sur le site herbeux du festival pour prendre part aux premières Olympiades de la Guerre du Son. Des épreuves dont les participants n’ont découvert les règles et les modalités que le jour-même. En équipes on avait notamment Le Clan des Binoclards ou encore Les Saucisses Royales. Le public qui pouvait venir en entrée libre a assisté aux aventures et mésaventures des joueurs et joueuses.
Cette joute spéciale 20ème édition a tenu toutes ses promesses : tir à la corde (avec terrain préalablement mouillé pour s’effondrer plus facilement et lamentablement), concours de grimpette à un mât (toute la subtilité du jeu consistant pour ceux restés au sol à empêcher les concurrents de monter), jetons de buvette à retrouver dans la boue (ça c’est sacrilège), courses de sac en relais… il y en a eu pour tous les goûts, même les plus douteux !
En fin de journée, les joutes musicales ont repris leurs droits et une vague rock’n’roll rafraichissante et pop a déferlé sur cette fin de chaud après-midi à la Guerre du Son. Seriously Serious et son power trio ont ouvert cette deuxième soirée de la meilleure des manières ( et à un jour près, le batteur aurait pu fêter son anniversaire en buvant de la bière de Franche-Comté, dommage !). Avec le supergroupe Dropdead Chaos, le rock s’est fait un peu plus pesant, et les musiciens ont même repris le tube d’Ariana Grande 7 Rings (paraît-il, nous on n’est pas calés en Ariana Grande). Les bonhommes sont également responsables à la GDS du premier circle pit du samedi (on vous rassure aucun poteau de la scène couverte n’a été endommagé).
En ce début de soirée, pas besoin de passer votre petit pull en cachemire, il faisait encore bon chaud dans le Doubs quand le groupe du même nom a grimpé sur la scène. Vous avez peut-être découvert l’univers de Cachemire à la GDS, tout de blanc vêtus, et en particulier la voix haut perchée de Freddy qui a fait reprendre en chœur au public quelques paroles. Fred a fait monter sur scène un jeune spectateur qui s’est pris une grosse salve d’applaudissements et de hurlements de la part du public. « Là on va lui remplir le cœur à fond, pour que dès septembre il quitte l’école et devienne un vrai artiste ». Cette année la Guerre du Son s’est terminée en mode international, et après Tragedy qui ont fait New York-Landresse pour nous offrir leurs reprises de standards à la sauce heavy metal, c’est la Suède qui est montée sur scène pour le grand final. Les quatre filles de Crucified Barbara nous ont gratifié de leur unique date française pour fêter elles aussi un anniversaire, les 20 ans de leur premier album. Un set très complet entre dark metal et hard rock, et si la chanteuse/gratteuse Mia n’était pas montée sur scène aux côtés de ses collègues depuis près de neuf ans (les trois autres avaient formé The Heard), la sauce a pris et après la séance pyrotechnique offerte par le festival, la GDS 2025 s’est terminé sur un feu d’artifice rock.