Aux beaux jours, le Conservatoire de Grand Besançon Métropole invite le public à ses portes ouvertes pour découvrir l’ensemble de ses sections. Belle occasion pour parents et enfants d’appréhender toutes les facettes de l’enseignement dans un conservatoire. Classique ou contemporain, musique, danse, théâtre et une multitude d’activités dont on ne soupçonne pas l’existence ! Faute de JPO cette année pour cause de virus, les inscriptions en vue de la prochaine année 2020-2021 auront cependant bien lieu du 4 mai au 12 juin. On en profite pour vous inviter à aller découvrir différentes facettes du Conservatoire de Grand Besançon Métropole sur les page Facebook de Diversions et Grand Besançon Métropole !
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Pour une première inscription, les dossiers sont disponibles à partir du 4 mai, avec une date limite de dépôt fixée au 12 juin. Le dossier peut être téléchargé sur le site web du CRR ou retiré à l’accueil du conservatoire à partir du 18 mai aux horaires indiqués par téléphone (03 81 87 87 00). La démarche à suivre est à retrouver sur le site du conservatoire : conservatoire.besancon.fr/inscriptions-2020-2021
Les disciplines enseignées sont les suivantes :
– Cycle éveil et découverte (à partir de 4 ans)
– Danse
– Musique
– Chant
– Théâtre
Cycle Éveil et découverte
Pour débuter la musique et la danse, il faut bien commencer un jour, et il faut bien commencer quelque part ! C’est justement l’objectif de ce cycle, qui accueille les enfants de 4 à 7 ans, pour leur faire découvrir différentes disciplines : Atelier Suzuki (violon), Éveil artistique, ADI (Atelier Découverte Instruments), Atelier Initiation voix et danse. Notons que le cycle d’Art dramatique débute quant à lui dès 12 ans, et jusqu’à 26 ans. Les inscriptions s’effectuent uniquement auprès de la Compagnie Keichad en juin pour les adolescents de 12 à 16 ans : compagniekeichad@gmail.com – 06 71 70 91 97 (et non au Conservatoire).
Au CRR de Grand Besançon Métropole, on peut ainsi entrer dans l’univers artistique par différents biais. Citons l’atelier basé sur la méthode Suzuki et baptisé Les P’tites Pousses, que l’on peut suivre à partir de 4 ans et demi, durant deux ans. « Il est là pour faire apprendre le violon aux enfants, d’une tranche d’âge plus jeune que ceux qu’on prend d’habitude, qui ont plutôt sept ans », explique Hélène Cabley-Denoix, professeure de violon au conservatoire. Le point fort de cette formation est que les élèves bénéficient de cours individuels mais aussi en groupe, afin de les sensibiliser, très tôt, à l’écoute de l’autre et au jeu en ensemble. « Cela permet aussi d’instaurer une émulation ».
Pour les enfants de 4 ans, en moyenne section maternelle, des cours d’éveil artistique de 30 minutes sont dispensés chaque semaine, par groupes de 12 enfants. Une musicienne intervenante initie les enfants aux sons qui les entourent. Voix, expression corporelle, corps sonores, rythme sont abordés ici. En grande section maternelle, les enfants de 5 ans se réunissent par groupe de 15 pendant 45 minutes, pour aborder leurs premières notions musicales, à travers des exercices ludiques développant notamment l’écoute.
À partir de 6 ans et jusqu’à 7 ans, des cycles d’initiations sont proposés : découverte de la pratique instrumentale, vocale ou chorégraphique.
C’est à l’issue de ces deux années d’initiation que l’enfant peut poursuivre un cursus au conservatoire, en cycle 1, ou encore en CHAM (Classes à Horaires Aménagés en Musique) disponibles aux écoles Bourgogne et Helvétie.
Les classes préparatoires
Depuis juillet 2019, le CRR de Grand Besançon Métropole est agréé, par le Ministère de la Culture et de la Communication, à dispenser un enseignement préparatoire à l’entrée en établissements supérieurs pour la musique. Ce sont les CPES (Classes Préparatoires à l’Enseignement Supérieur), sur deux ans (voire trois sur demande) qui concernent toutes les disciplines musicales. Elles sont accessibles sans condition de diplôme, mais un niveau équivalent au Cycle d’Orientation Professionnelle (COP) est cependant requis. Pour
les étudiants titulaires du Bac, elles permettent de bénéficier de bourses du CROUS, du restaurant universitaire et autres avantages réservés aux étudiants.
Ces Classes ont pour objectif de préparer les étudiants aux concours d’entrée dans les écoles supérieures françaises (CNSM, PESM, CEFEDEM, CFMI…) ou étrangères, et ne sont donc pas diplômantes. L’étudiant a l’obligation de présenter au moins un concours d’entrée dans un établissement d’enseignement supérieur au plus tard lors de la 2ème année.
Le dossier de candidature se compose d’une lettre de motivation énonçant le projet du candidat, ainsi que d’un curriculum vitae avec attestations des formations antérieures.
Pour l’admission :
– Être titulaire d’un DEM (CRR/CRD) ou équivalent, sinon un test dans la dominante est organisé début juillet (une œuvre choisie dans la liste réservoir + une œuvre libre d’une autre esthétique et de niveau COP)
– Épreuve écrite de commentaire d’écoute
– Entretien (projet/objectifs)
Plus d’informations sur https://conservatoire.grandbesancon.fr/cpes-classes-preparatoires-2/
Conscience du corps
Madie Boucon est professeure de conscience corporelle au département d’Art dramatique. D’abord enseignante d’anglais, Madie a par la suite travaillé dans un cirque, dans une compagnie de danse voltige… «Les arts du cirque m’ont beaucoup apporté», nous confiait-elle en 2017, à l’occasion de portes ouvertes au CRR, «et puis un art martial que je pratique depuis un certain nombre d’années qui m’a également beaucoup apporté en terme d’ancrage dans le sol et de relation».
C’est probablement cet éclectisme qui permet à Madie de travailler auprès d’élèves issus de disciplines variées. Si elle dépend du Département Art dramatique, il n’est pas rare de la voir conseiller les élèves d’autres départements, à l’occasion de projets de création par exemple. «Le travail que je propose est vraiment adaptable et ouvert à tous les départements du conservatoire, ce qui me permet à moi aussi de rencontrer tout le monde». Madie se base notamment sur la méthode Feldenkrais. «L’éducation somatique est une approche du mouvement par la sensation», explique Madie, «à partir du squelette, et c’est aussi une forme de thérapie qui dérive vers la thérapie manuelle». Cette forme d’éducation somatique permet d’apprendre à mieux bouger, en réapprenant à accomplir certains gestes, voire des gestes nouveaux. «C’est très riche, c’est très créatif et puis pour les élèves d’art dramatique, dont le but n’est pas d’acquérir des formes parfaites et merveilleuses mais d’être adaptables à toutes les situations, d’utiliser leur corps au service d’un personnage, ça leur donne énormément de clés, d’outils».
Lors des portes ouvertes du conservatoire en 2017, des élèves du COP Théâtre (Cycle d’orientation professionnelle) présentaient le travail effectué avec Madie autour des perceptions. «Une de nos premières perceptions c’est le toucher et le sens du mouvement qui en découle. On a fait tout un cycle de travail à partir de la main, et à chaque fois le travail était orienté aussi vers des acquis corporels au niveau de la marche, de la posture». Ces cours de conscience corporelle dépassent le domaine de l’art dramatique, de la danse, et il n’est pas rare de rencontrer Madie sur des projets de création, comme l’hiver dernier pour Once upon a dream. Prendre conscience de son corps est aussi un bon apprentissage pour les étudiants musiciens, comme le rappelle Marie Llano, professeure de théâtre. «Il s’agit de leur faire comprendre que leur corps est important pour eux, et qu’il est aussi important pour nous, public». Le Département Art dramatique propose par ailleurs des cours de chant à ses élèves comédien.nes, assurés par Françoise Ribaud-Lyet, une transdisciplinarité que l’on retrouve souvent au conservatoire à Besançon.
– Dominique Demangeot –