Besançon – Les Ungerer, horlogers de père en fils à découvrir au musée du Temps

Suite à notre premier reportage sur l’exposition Time Is Tomi au musée du Temps, Diversions vous offre cette fois un focus sur deux pièces issues de l’exposition, l’une, dessin de Tomi Ungerer, l’autre en lien avec sa famille d’horlogers. Laurence Reibel, conservateur en chef du musée du Temps de Besançon, nous présente ces pièces, avec ci-dessous, une interview plus large sur les Ungerer, horlogers de père en fils. L’exposition est encore visible jusqu’au 28 juin.

Au dernier étage du musée, on peut découvrir toute une section consacrée à l’héritage familial de Tomi Ungerer.
Nous sommes ici sous les combles, c’est là où l’on dévoile le volet sur les horlogers Ungerer. Cette fabrique était installée à Strasbourg et a duré 130 ans : de 1858 à 1989. On vous raconte toute cette saga.  Je suis devant l’une des pièces fabriquées par les Ungerer, assez caractéristique : on la reconnait à ce petit cœur inversé, avec le sigle des horloges Ungerer, qu’ils avaient eux-mêmes hérité de Jean-Baptiste Schwilgué, ce très grand horloger qui a construit l’horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg, mais pas uniquement. C’était un grand ingénieur qui a inventé beaucoup de choses. Ce qu’on reconnaît par-dessus tout, c’est cette horloge astronomique de Strasbourg qui est une des plus belles au monde. Les deux premiers Ungerer se sont attachés à l’horlogerie, ont travaillé pour Jean-Baptiste Schwilgué pour cette horloge de Strasbourg. Ils ont ensuite racheté son entreprise en 1858 et l’ont poursuivie jusqu’en 1989.

Quelles sont les spécificités de ce type d’horloges ?
Ce qui était assez caractéristique, c’est qu’on pouvait acheter des bâtis séparés. Le mouvement seul ne donne que l’indication horaire, et après on y ajoutait autant de cordes de sonnerie qu’on souhaitait. On pouvait en rajouter quinze pour le mouvement des quarts, pour le mouvement des heures, et on pouvait rajouter également la répétition des heures, et donc chaque commune faisait son choix, l’acquisition d’un ou de plusieurs corps du mouvement.

Tout n’est pas exposé ici…
On a une présentation très limitée de cette horloge, car on voit les poids mais on n’a pas les cloches. Evidemment quand on récupère une horloge pour la faire entrer en collection, les cloches restent sur place, et l’horloge est remplacée par de l’horlogerie électrique. On a tout de même pu reconstituer une idée de ce que peut être une horloge qui se déploie dans un clocher, parce qu’une horloge d’édifice c’est une horloge qui était située dans des clochers d’église, dans les mairies mais également dans les gares. Elle devait donner l’heure à un nombre important de personnes et souvent être vue et entendue de très loin. Un des horlogers qui travaillaient avec nous sur cette exposition, Jean-Baptiste Viot, parle des horloges d’édifice comme d’une plante grimpante, qu’il compare aux horloges d’appartement qui seraient plus des plantes en pot ! L’image est très belle parce qu’effectivement, une horloge d’édifice ça se déploie à tous les étages d’un clocher avec les cloches, les poids, les cadrans, c’est un éclaté d’horloge !

Exposition Time Is Tomi, Besançon, musée du Temps, jusqu’au 28 juin 2020

 Reportage général sur l’exposition

NOTEZ-LE !
A la fin de l’année, le musée du Temps accueille une nouvelle exposition.

« La prochaine exposition est construite en collaboration avec le Musée international d’horlogerie à la Chaux-de-Fonds en Suisse. On a décidé ensemble de réaliser une exposition autour du patrimoine immatériel et des savoir faire en mécanique horlogère et mécanique d’art. Pour cela on a lancé un concours photographique à l’issue duquel nous avons sélectionné six photographes qui sont mandatés pour intervenir dans des entreprises horlogères, chez des indépendants également en horlogerie en France et en Suisse. Nous présenterons à la fin de l’année 2020 une exposition qui sera réalisée au même moment au MIH à la Chaud de Fond et au musée du Temps. Chaque établissement présente trois photographies, mais c’est vraiment une seule et même exposition conçue comme un tout et qui donnera lieu à un catalogue. Elle durera un an jusqu’en novembre 2021″.
Laurence Reibel, Conservateur en chef du musée du Temps

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