Benjamin Biolay – Saint-Clair

CHANSON POP

Romance Music/Universal

Biolay délaisse le bitume des pistes de Formule 1 pour la chaleur des côtes sétoises. Le chanteur rend hommage à la ville dominée par le mont Saint-Clair où il possède une maison (visible dans le clip de (Un)Ravel) et d’où est originaire une partie de sa famille.

Benjamin Biolay - Saint-Clair, chronique par le magazine DiversionsDans Sainte-Rita, l’auteur de La Superbe demande à l’avocate des causes désespérées, des couples et des maladies de prier pour nous. La sainte a du pain sur la planche, et si les arrangements sont souvent brillants comme à l’accoutumée, trahissant la formation classique de Biolay, les textes dépeignent au contraire l’insatisfaction chronique, ce mal du siècle (« Dès lors que je t’ai, j’ne peux que te perdre » sur Petit chat) sans oublier les amours déçues (un paquet), adultères (Saint-Germain), « sexe, drogue, rock, bite) »… vous voyez le tableau (Numéros Magiques). Il y a aussi les chansons-bilans (un incontournable chez Biolay ((Un) Ravel, Pourtant), et les « nuits de doute en plein mois d’août » en duo avec sa bassiste Nathy Cabrera (Encore une fois) qui partage parfois le micro avec Biolay en concerts. Des allusions à la religion se retrouvent également dans plusieurs titres, de manière discrète, mais sur Saint-Clair, le mystique le dispute au charnel.

Biolay confirme le virage guitaristique pris il y a deux ans. Grand fan des Strokes, il ne cache pas son admiration pour le groupe américain – chacun ses goûts – et parsème Saint-Clair de titres pop rock à l’image du deuxième extrait, le déluré Les Joues roses. On retrouve d’ailleurs le fidèle Pierre Jaconelli dont les guitares avaient enflammé le précédent opus. Biolay fait également un usage raisonné de divers claviers jusqu’aux dancefloors avec Numéros magiques. Sur Rends l’amour ! à la fin du printemps dernier, Benjy nous refaisait le coup du single imparable, comme il y a trois ans Comment est ta peine ? annonçait Grand Prix. Le nostalgique Les lumières de la ville confirme cette tendance pop, ligne de basse façon La grenade par Clara Luciani. On retrouve d’ailleurs la Marseillaise dans un duo (Santa Clara),  ballade qui prend des accents du groupe Indochine. Biolay n’a rien perdu de son talent pour « trouver de la beauté là où il n’y en a plus ».

– Dominique Demangeot –

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