Audincourt – Campagne à la Ville 2018 les 8 et 9 septembre

Le monde agricole est de retour en milieu urbain à l’occasion de la nouvelle édition de Campagne à la Ville, manifestation organisée par la Ville d’Audincourt, qui invite sur son pavé de nombreux représentants du monde rural. Agriculteurs, producteurs divers, viennent présenter leurs savoir-faire au sein de l’Espace Japy. L’an dernier, Diversions rencontrait Jérémy Coley, de la Ferme d’Uzel, qui nous présentait son activité.

Campagne à la Ville 2018 à AudincourtParlez-nous de la Confédération paysanne dont vous faîtes partie.
C’est un syndicat agricole qui a fêté ses trente ans en 2017, mis en place pour développer un combat contre l’agriculture industrielle qui était déjà présente il y a trente ans. Aujourd’hui le combat continue parce qu’il y a encore des projets démesurés qui se mettent en place, et la confédération paysanne sert à soutenir les petits paysans qui sont contre ces projets, et veulent développer une agriculture un peu plus respectueuse de l’homme, de l’environnement et de la santé des consommateurs.

Que proposez-vous à l’occasion de votre présence à Campagne à la Ville ?
Pour une journée comme aujourd’hui, c’est plutôt de la vulgarisation pour montrer aux consommateurs qu’il y a une autre agriculture qui est possible, qui respecte tous les maillons de la chaîne et qui est quand même accessible aux consommateurs. Aujourd’hui on a un très bel étal avec beaucoup de légumes qui sont fournis par deux maraîchers bio à Fontaine-les-Clerval et Sancey-le-Grand. On a également Laëtitia qui propose les produits du mohair, dérivés de la laine des chèvres qu’elle fait elle-même. On a aussi du pesto d’ail des ours, du morbier, du comté en bio et ensuite il y a la ferme d’Uzel dont je suis le paysan, qui propose des produits laitiers et un petit peu de viande sur le stand.

Comment le bio se porte-t-il aujourd’hui selon vous ?
Le bio ne se développe à mon sens pas assez vite, mais ça se développe quand même ! Il y a une grosse demande des consommateurs, suite à tous les scandales sanitaires, notamment le Fipronil qui est le plus récent. Sur les œufs, on a une recrudescence de demandes parce qu’on a aussi des poules pondeuses. On n’a pas pu satisfaire la demande parce que nos animaux ne sont pas des robinets ! C’est malheureux qu’on soit obligé d’avoir à chaque fois un scandale pour modifier la façon de manger, mais il y a un petit changement. Le bio il faudrait que tout le monde puisse y venir, c’est beaucoup plus vecteur d’emplois que l’agriculture conventionnelle. Il y a une réglementation européenne, un cahier des charges qui est assez strict puisqu’il interdit l’utilisation de produits chimiques comme les engrais, les désherbants. Les OGM aussi sont proscrits. La mentalité du bio est de moins tirer sur ses animaux, sur ses parcelles, donc le sol et les animaux sont beaucoup moins malades mais effectivement il y a quand même des solutions alternatives. Nous on soigne à l’homéopathie, en phyto et aromathérapie et on a des résultats qui sont très satisfaisants.

Jérémy de la Ferme d'Uzel, répondait aux questions de Diversions l'an dernier. Retrouvez-les à Campagne à la Ville 2018

Jérémy de la Ferme d’Uzel, répondait aux questions de Diversions l’an dernier. Retrouvez-le à Campagne à la Ville 2018 – Photo : Caroline Vo Minh.Diversions

Comment travaillez-vous à la Ferme d’Uzel ?
On est installés sur 25 hectares. On a des vaches, des chèvres, des cochons et des poules pondeuses. On transforme tout, et on ne sépare pas les petits des mères comme on considère qu’ils sont quand même beaucoup mieux dans leurs têtes comme ça. On a trouvé un compromis qui est beaucoup mieux à notre sens : on sépare les petits la nuit, comme ça on a du lait le matin pendant le moment de la traite. On ne traît qu’une fois par jour, et on les relâche la journée donc tout l’après-midi et en début de soirée, les petits passent tout leur temps avec leurs mamans. Les cochons sont élevés en plein air, les poules pondeuses également. On a un système de poulailler mobile qu’on appelle la poule qui roule, avec des grillages mobiles électriques et dès l’instant que l’herbe est toute mangée, on change les poules de place. Cela fait qu’on a des œufs de très bonne qualité en permanence.

– Propos recueillis par Caroline Vo Minh –

Campagne à la Ville, Espace Japy, Audincourt, 8 et 9 septembre
Samedi de 15h à 1h et dimanche de 11h à 23h – Entrée 3 euros / Gratuit pour les moins de 12 ans
www.audincourt.fr

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