Il y a un an, le nouveau circuit historique du château de Montbéliard ouvrait ses portes au public. Rebaptisé pour l’occasion Château Montbéliard Wurtemberg, le monument, dont une partie est encore en travaux (réouverture complète prévue à l’horizon 2030), offre d’ores et déjà une belle occasion d’en apprendre plus sur l’histoire de son architecture et de ses occupants successifs.
Le château est en plein réaménagement, et au programme de la prochaine phase des travaux devant débuter en 2026, il y aura notamment la mise en place de nouvelles réserves et d’espaces d’exposition temporaire, ou encore la réfection des Archives municipales. On peut cependant profiter actuellement de tout un circuit historique, mettant notamment à l’honneur les illustres personnages du château, à l’image d’Henriette de Montbéliard. Au milieu du parcours, on découvrira une autre grande figure historique, Frédéric 1er, qui a vécu lors de ce que l’on nomme l’âge d’or de Montbéliard, à la fin du seizième et au tout début du dix-septième siècles. Ce dernier va notamment s’attacher les services de Heinrich Schickhardt, architecte allemand à qui l’on doit la tour Frédéric 1er ainsi que le Temple de Montbéliard, plus ancien temple protestant encore en activité. Le fameux âge d’or correspond à la période où Montbéliard va passer de capitale médiévale à cité princière de la Renaissance.
Pour en apprendre davantage sur les différentes périodes du château, parallèlement aux informations sur son architecture et la vie de ses occupants, il y a les objets, à l’image d’un imposant buffet dressoir ou encore du poêle de Nuremberg juste à côté (voir notre QR code). « Du mobilier, des objets d’apparat », comme l’explique Sylvie Biron, responsable des publics aux Musées de Montbéliard. Une fois l’ancien parcours intégralement vidé, il a fallu le réinvestir, avec l’aide d’une équipe scientifique et de conservateurs restaurateurs. Tous les objets n’ont pu être emportés par les Wurtemberg en 1793, lors de la Révolution française, et certains ont été revendus, perdus… Si des enquêtes sont menées pour en retrouver quelques-uns, « rares sont ceux qui ont réellement servi aux familles », précise Sylvie Biron, « ce sont plutôt des objets qui viennent témoigner des époques, par leur préciosité, leurs matériaux, leur fabrication comme le poêle en faïence, qui est représentatif à la fois d’une production, et aussi d’un usage, puisqu’on se chauffait au château avec des poêles de ce type. »
Pour illustrer cet âge d’or de Montbéliard, des objets de prestige sont à découvrir, à l’image de pièces fabriquées par l’orfèvre François Briot (vers 1580), dont on peut voir plusieurs exemplaires au château. Ne manquez pas en particulier le Bassin de la tempérance, “un trésor iconographique et extrêmement savant puisqu’il va rassembler un grand nombre d’allégories. » Bien d’autres aspects du château et de l’histoire de Montbéliard sont à observer au sein du nouveau circuit historique, à l’image de Heinrich Schickhardt qui fut architecte mais aussi ingénieur, et dont on peut découvrir par exemple la machine élévatoire qui était utilisée dans l’un des puits du château. Des maquettes expérimentales de ce dispositif sont présentées.
– Propos recueillis par Caroline Vo Minh –
Château Montbéliard Wurtemberg
chateaumontbeliardwurtemberg.fr