The Allman Betts Band – Bless Your Heart

SOUTHERN ROCK

BMG

Les dynasties rock sont légion dans l’histoire de la musique. De Dweezil Zappa à Jason Bonham, ils sont nombreux à avoir repris le flambeau de leurs illustres parents, peut-être avec un succès moindre, mais l’histoire se poursuit cependant grâce à ces doués rejetons. Aujourd’hui Devon Allman et Duane Betts remettent le couvert pour un deuxième album, Bless Your Heart, qui s’inscrit dans la continuité de leurs parents. 

Les chiens (de prairie) ne font pas des chats (sauvages), et dans la famille Allman, on joue plutôt bien de la six cordes. Devon Allman (fils de Gregg) et Duane Betts (fils de Dickey) font revivre la flamme du Southern Rock en formant The Allman Betts Band en 2017, après un premier projet de Devon (The Devon Allman Project), que Duane fréquentait en invité (vous suivez ?). Et comme la musique est souvent une affaire de famille, on retrouve dans The Allman Betts Band, Berry Oakley Jr. à la basse (fils de Berry Oakley, bassiste d’origine des Allman). Après un premier album immortalisé l’an dernier en mode analogique au mythique studio de Muscle Shoals Sound en Alabama (Lynyrd Skynyrd l’évoque dans son fameux Sweet Home…), les deux rejetons remettent le couvert avec Bless Your Heart, en gardant la même recette et la même équipe. Un rock sudiste en droite lignée des Allman Brothers, un opus où les guitares sont, sans surprises, reines incontestées. Les compositions sont cependant suffisamment variées pour ne jamais lasser nos oreilles, ici à la faveur d’un saxophone bienvenu pour donner du relief à King Crawler, là grâce à un orgue et un harmonica pour célébrer le rockabilly sur Ashes Of My Lovers. En ce qui concerne les voix, Devon et Duane s’y collent tour à tour, et n’ont pas à rougir de leurs illustres parents.


Bless Your Heart nous fait traverser de nombreux paysages du rock américain, des décors tour à tour country (Much Obliged, Congratulations), blues pur jus avec griffures de slide en prime (Should We Ever Part), rock sudiste (Airboats & Cocaine, Magnolia Road), et même une petite ballade bien sentie pour les plus romantiques d’entre vous (le très beatlesien The Doctor’s Daughter caressé d’une slide, avec Barry au chant). Le brillant Pale Horse Rider est l’un des titres qui sonnent le plus moderne avec ses arrangements de guitares là encore plutôt pop. Quant à l’étonnant Savannah’s Dream, longue plage évoluant dans des couleurs plus jazz, il permet aux musiciens de faire montre de tous leurs talents. Citons encore Southern Rain avec son petit je ne sais quoi de The Road To Hell de Chris Rea, qui achève de diversifier encore un peu plus cette playlist qui tient très largement la route et donne envie d’empoigner à nouveau nos Gibson. La production est au rendez-vous, les arrangements, aux petits oignons. Tout en fourbissant ses propres armes, Bless Your Heart cale brillamment ses bottes éperonnées dans la grande tradition des Allman Brothers.

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