31 janvier à 16h : Une Nuit à l’opéra par l’Orchestre Dijon Bourgogne à l’Espace Mendès-France de Quetigny – MUSIQUE CLASSIQUE
L’Orchestre Dijon Bourgogne entamera le 31 janvier (on l’espère !) une tournée dédiée à l’art lyrique et qui le transportera dans plusieurs communes de Côte-d’Or, passant successivement par Quetigny, Mirebeau-sur-Bèze, Chevigny-Saint-Sauveur, Châtillon-sur-Seine et Is-sur-Tille, entre janvier et mai 2021. En partenariat avec la saison Arts & Scènes du Département de la Côte-d’Or, l’ODB présentera sept compositeurs dans ce programme Une nuit à l’opéra, entre France, Autriche et Italie, et dans des styles variés.
Ce programme a été conçu pour être particulièrement accessible (dès 6 ans !), sous une forme chambriste avec dix musiciens et deux voix (la soprano Laetitia Krikorian et le ténor Nicolas Rether). C’est en quelque sorte quelques « tubes » lyriques qui sont interprétés ici par l’ODB, des airs connus qui ont acquis une vie propre en dehors des opéras pour lesquels ils ont été créées, à l’image de trois extraits de La Traviata (1853) de Verdi, qui s’inspirait de La Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas fils. Une œuvre féroce évoquant vie mondaine et prostitution, maladie et misère sociale, relatant l’amour impossible entre un jeune bourgeois et une courtisane. Le réalisme de l’œuvre fera école, loin des drames politiques antiques, et marquera son temps (sans plaire nécessairement à la bonne société bourgeoise…). Le programme d’Une nuit à l’opéra a choisi des moments clés des œuvres comme ce Libiamo ne’lieti calici (« Buvons joyeusement dans ces coupes »), lorsque Violetta et Alfredo s’avouent leurs sentiments.
De passion, il sera également question dans L’Elisir d’Amore de Donizetti, une partition écrite en deux semaines et un grand succès pour le compositeur qui proposait ici une œuvre légère, avec notamment Una furtiva lagrima, air pour ténor mettant en vedette Nemorino, qui vient de goûter l’elixir d’amour… acheté à un charlatan. L’ODB a souhaité varier les ambiances puisque l’on retrouvera un ton plus sombre dans La Bohème de Puccini, qui met en lumière de jeunes artistes désargentés. Mimi est une jeune ouvrière qui tombe amoureuse du poète Rodolfo. L’air Si, mi Chiamano Mimi intervient lors de la rencontre des deux jeunes personnages durant la nuit de Noël.
Le programme mettra aussi en lumière deux facettes du répertoire d’Offenbach, avec d’une part Orphée aux Enfers (1858), son premier opéra-bouffe, une satire de la mythologie. Le Duo de la mouche nous transporte dans la geôle d’Eurydice, gardée prisonnière par Pluton. Jupiter se déguise alors en mouche pour séduire la jeune femme… Les Contes d’Hoffmann présentent une atmosphère bien différente, Offenbach choisissant pour son ultime opéra en 1881, le genre fantastique et une tonalité tragique (même si l’œuvre ne sera pas entièrement dénuée de légèreté). Dans le prologue, le poète Hoffmann raconte à ses étudiants la légende de Kleinzach le nain.
Ce programme va également nous faire voyager puisqu’avec Léo Delibes, on part pour l’Espagne avec Les filles de Cadix en 1874, une « chanson espagnole » mettant en musique un texte posthume d’Alfred de Musset. Le compositeur qui collaborera notamment avec Offenbach pour des opérettes et autres farces, connaîtra également le succès dans les musiques de ballet. Franz Lehar nous transportera en Chine, avec son Pays du sourire créé en 1929. Avec le ténor Richard Tauber, le compositeur va redonner de la vigueur au genre de l’opérette. Le pays du sourire est une œuvre légère, très imprégnée de l’insouciance de l’entre-deux-guerres, et Je t’ai donné mon coeur est devenu un standard, un morceau de bravoure (Tauberlied) qui permet au ténor de faire montre de toute son étendue vocale.
Orchestre Dijon Bourgogne, Une nuit à l’opéra, Quetigny, Espace Mendès-France, 31 janvier à 16h (+ d’autres dates jusqu’en mai)
Programme complet : www.orchestredijonbourgogne.fr