Pearl Jam – Live At Third Man Records

ROCK

Third Man Records / 2016

Rentrée chargée pour les membres du Ten Club. Alors qu’apparaissent dans les bacs les rééditions en LP de deux albums essentiels de la discographie de Pearl Jam – No Code et Yield –, le label de Jack White propose, toujours au rayon vinyle, une grosse friandise aux fans du combo de Seattle.

Pearl Jam - chronique de l'album Live At Third Man RecordsEn juin dernier, Eddie Vedder et consorts étaient de passage dans le Tennessee pour le festival Bonnaroo. Quoi de plus normal que de s’arrêter sur la route à Nashville chez le partenaire de baseball Jack White pour une petite session dans la Blue Room. 250 chanceux ont donc eu droit à un concert quasi intime avec les six de Seattle rejoints pour le temps d’un morceau par un invité de marque… Peu de pistes sur la galette mais du lourd, et les connaisseurs retrouveront un peu l’état d’esprit du Live At Easy Street de 2006, quand PJ s’étaient offert un petit show dans leur magasin de disques favori de la ville de l’état de Washington. Comme beaucoup des prestations live de la tournée Lighting Bolt, Pendulum ouvre la setlist, sur un rythme lent et aérien, avec la pointe de noirceur qu’il faut, avant que Mind Your Manners ne change complétement le tempo avec sa déferlante punk. La suite navigue entre le blues de ½ Full, la rage de Life Wasted et la fraicheur de Deep malgré ses 25 ans d’âge. Trois titres sur lesquels on appréciera encore plus que d’habitude les nappes d’orgue de Boom Gaspard superbement mis en valeur par l’ingénieur du son du jour.

La face B s’ouvre avec un moment d’anthologie, quand sur le morceau Of The Earth – qui n’est toujours pas apparu sur album bien que le groupe joue le titre depuis six ans – le propriétaire des lieux rejoint Pearl Jam sur scène. On a alors droit à un véritable combat de maitres entre Mick McCready et Jack White lors de la longue plage instrumentale de la compo, chacun se renvoyant la politesse à coup d’effets de six cordes. Incontestablement un grand moment. Le vinyle se termine de façon plus cool, avec la fabuleuse Hard To Imagine et le titre de Noël Let Me Sleep.

Petit bonus : profitant d’être sur place, Eddie Vedder, suivant toujours les pas de Neil Young, y est allé de son enregistrement dans la cabine vintage de Third Man, comme le Loner l’avait fait pour A Letter Home. Pas d’album complet pour Vedder, mais un nouveau morceau, un petit titre folk intitulé Out Of Sand, qui accompagnera la prochaine saison de Twin Peaks. Comme à chaque fois, Pearl Jam font mouche, donnent tout ce qu’ils ont dans ce petit show comme s’ils étaient dans un stade devant 50 000 personnes, avec la complicité bienveillante de Jack White. Un petit à côté réservé uniquement aux membres du fan club, décidément plus que jamais gâtés par leurs idoles.

Florian Antunes Pires

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