Opéra national du Rhin – Der Freischütz à Strasbourg et Mulhouse du 17 avril au 19 mai

Sous la direction musicale de Patrick Lange, qui mènera ici l’Orchestre symphonique de Mulhouse, l’Opéra national du Rhin proposera sa nouvelle production en avril et mai, opéra romantique en trois actes de Carl Maria von Weber, créé le 18 juin 1821 au Königliches Schauspielhaus de Berlin, et qui connaitra un succès retentissant. Ils seront nombreux, de Berlioz à Wagner, à admirer la richesse musicale de cette œuvre, ainsi que son pouvoir évocateur.

Jossi Wieler et Sergio Morabito - Photo : Martin Sigmund

Jossi Wieler et Sergio Morabito – Photo : Martin Sigmund

Beaucoup s’accordent à dire que cet opéra, que l’on a rarement l’occasion d’écouter en France, marquera la naissance de l’art lyrique romantique allemand. L’orchestre prend une dimension inégalée jusque-là, sans sacrifier pour autant à l’intensité dramatique. Dans cet opéra faustien, Max, garde-chasse du prince Ottokar, signe un pacte avec une force surnaturelle. Son but est de remporter la victoire lors d’un combat de tir, mais aussi d’obtenir la main de la jeune Agathe.

De par les pouvoirs surnaturels qui y sont évoqués, Der Freitschütz est une œuvre sombre, dont la dimension visuelle n’est pas à négliger. Weber souhaitait d’ailleurs que son opéra ménage des effets théâtraux pour impressionner durablement l’auditeur-spectateur. Les plages musicales sont entrecoupées de dialogues, et certaines scènes sont devenues des moments d’anthologie lyrique à l’image de l’épisode de la Gorge-aux-loups où se tient le fameux rituel macabre, avec ses apparitions fantômatiques. À la mise en scène, Jossi Wieler et Sergio Morabito. « Pour les décors, la scénographe et costumière Nina von Mechow a créé une esthétique ultra-contemporaine », explique ce dernier, « qui nous donne la liberté, en tant que metteurs en scène, de réexplorer l’ouvrage ». Les deux metteurs en scène et leurs équipes auront la lourde tâche de gérer la profusion stylistique de l’œuvre, entre musique chorale et symphonique, chansons à boire et prières, sans oublier les nombreux passages parlés… Leur rôle a également été de rapprocher Der Freischütz de notre époque actuelle, en faisant notamment un pont avec « notre monde digitalisé », comme l’ajoute Jossi Wieler.

– Paul Sobrin –

Der Freischütz, Opéra national du Rhin,
à Strasbourg et Mulhouse,  du 17 avril au 19 mai
Dates et lieux : operanationaldurhin.eu

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