Louise Pasteau – Quand la guerre cessera

ROMAN

Albin Michel

Sortie le 1er février 2022

Après Ta putain de vie commence maintenant !, ouvrage de développement personnel pour adolescents qui avait connu un beau succès en 2018, la comédienne se fait aujourd’hui romancière. La narratrice du premier roman de Louise Pasteau est orpheline. Sur plusieurs carnets, dont le premier commence au lendemain de l’incendie de Notre-Dame, la jeune femme d’une vingtaine d’années évoque tour à tour son enfance à Baume-les-Messieurs dans le Jura et sa vie à Paris, périple qui la mènera jusqu’aux États-Unis, mais aussi chemin de vie pour tenter de trouver son Eldorado intime.

Louise Pasteau - Quand la guerre cessera - Albin Michel

Il faut dire qu’en dépit de la perte violente de ses deux parents, la jeune héroïne a de l’énergie à revendre, emportée par le tourbillon de la vie, comme l’a chanté Jeanne Moreau dans Jules et Jim. Celle dont on ne connaît pas le prénom va justement vivre une brève mais intense relation à trois, se partageant entre deux hommes que tout oppose, l’un financier, les pieds sur terre – du moins le pense-t-elle -, l’autre, pianiste soliste, la tête dans sa musique et les nuages. Ce ne sont pas les seuls artistes que côtoie la narratrice. Il y a aussi Eugène, peintre cocaïnomane et Harald, comédien-philosophe.

Quand la guerre cessera est un roman tout à la fois dense et écrit d’une plume vive (tourbillonnante en effet), autour de la famille, du mystère des origines et du devenir, plusieurs personnages ayant maille à partir avec leurs filiations. Dans ce roman initiatique, l’héroïne est en quête d’une paix intérieure (« [a]ccueillir le présent. Accepter »), tandis que l’ouvrage alterne également univers intimes et grande Histoire. Cette quête personnelle s’effectue dans le bruit et la fureur de nos sociétés modernes : défis écologiques, libéralisme économique dans un monde qui évolue à une folle vitesse, les guerres… À travers ses huit carnets, « état des lieux vertigineux mais nécessaire », la narratrice constate qu’elle est l’héroïne de sa propre existence, cherchant à prendre distance et hauteur à travers l’écriture. Une belle leçon de vie.

– Marc Vincent –

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