Jack White – Fear Of The Dawn

ROCK

Third Man Records / The Orchard

Hors des White Stripes, Jack White a su trouver le salut, comme le prouvent les sans fautes que furent The Raconteurs ou encore son super groupe The Dead Weather. En solo, le Whitie n’est pas manchot non plus et il le prouve une fois encore, même avec des cheveux bleus – le code couleur de ses projets solos -.

Jack White - Fear Of The Dawn, chronique dans le magazine DiversionsDu cheveu bleu, mais pas vraiment de blues ici ! Mr Argentique, avec cette quatrième aventure en solitaire, nous offre depuis Nashville un opus fortement rock, immortalisé comme il se doit sur vinyle, et qui n’a pas peur des expériences sonores en tous genres. Il y a d’abord ce Hi-De-Ho bien perché en compagnie du rappeur new-yorkais Q-Tip, entre bidouilles électroniques, phrasés hip-hop et couleurs latines, titre barré qui donne le ton d’un album hors des sentiers battus et rebattus par d’autres stars du rock international. Eosophobia et Here On The Twilight sont des titres tout aussi libres dans leurs formes, entre riffs énervés et moments plus vaporeux, phrases hâchées et répétées des deux côtés de la stéréo. Musicalement, Jack White s’éloigne du blues, proposant ici des phrasés se rapprochant parfois du math rock voire de la prog ou du free jazz, et faisant exhaler de sa guitare des effluves sonores diverses. La reprise d’Oesophobia plus loin permettra au guitariste de se lâcher davantage sur son manche.

En bref, Jack se fait plaisir sans se pencher sur son passé. Et il mise d’ailleurs sur l’avenir en invitant sa fifille Scarlett à tenir la basse sur le dernier titre cité. Seul le tendu What’s the Trick ? pourrait rappeler à la rigueur des couleurs blues, mais en mode punk, tant le riff est carré mais recherchant là encore le son sale. D’ailleurs avec That Was Then, This is Now, le rock primaire et brouillon de Jack White-Blue reprend ses droits, et l’album se compose au final de titres plutôt courts et énervés à l’image de l’époque actuelle. Fear Of The Dawn privilégie le rythme plutôt que la mélodie. L’avant-dernier morceau, Morning, Noon and Night, nous offre cependant une pause bien méritée dans cet album hirsute, un midtempo qui semble regarder vers la fin des années 60, psychédélique à souhait. En juillet devrait paraître un nouvel album, avec un son davantage folk parait-il, composé de morceaux tirés des mêmes sessions d’enregistrement.

– Jean-Bernard –

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