Après quelques mois de travaux de rénovation, le Parvis Saint-Jean réouvrira ses grandes portes rouges le 22 novembre prochain, l’occasion d’une soirée festive et bien évidemment théâtrale qui conviera plusieurs artistes, mais aussi lycéens et lycéennes de Dijon et de la région. Une réouverture qui coïncidera avec les 50 ans du Parvis. Avant cette date, les spectacles seront accueillis à la salle Fornier.
Alors qu’en janvier prochain, Maëlle Poésy entamera son deuxième mandat en tant que directrice du TDB, toujours aux côtés de Kevin Keiss, auteur et dramaturge associé au projet de la direction et Claire Guièze, directrice adjointe, une nouvelle “communauté artistique”, comme le souligne le TDB, va voir le jour dès à présent. L’occasion de découvrir dans les prochaines années de nouvelles créations, mais de mettre aussi en place des accueils en résidence, commandes d’écriture, et un accompagnement des artistes. Les artistes associés sont Louis Arene et Lionel Lingelser du Munstrum Théâtre, et Yngvild Aspeli de la compagnie Plexus Polaire. Claire Barrabès et Karima El Kharraze, croisées notamment lors de la deuxième Semaine des écritures contemporaines l’an passé, sont les nouvelles autrices associées.
Le TDB vous donne rendez-vous du 8 au 15 octobre avec Une pièce pour les vivant.e.s en temps d’extinction, dont David Geselson s’empare de la version française, traduisant le texte de Miranda Rose Hall sur une idée de Katie Mitchell. La pièce évoque la biodiversité et la crise environnementale annoncée. Le 5 novembre, le TDB invitera son public à se rendre au Nouveau Théâtre de Besançon pour découvrir la création d’une jeune autrice, croisée elle aussi lors de la Semaine des écritures contemporaines 2024, Héloïse Desrivières, Déesses, je me maquille pour ne pas pleurer. On accomplira ensuite un double voyage entre le Maroc et un HLM de Cognac, en compagnie d’Issam Rachyq-Ahrad, du 13 au 21 novembre. Ma république et moi conte le parcours de la mère du metteur en scène, du Maroc à son arrivée en France.
Il sera ensuite temps de célébrer les 50 ans du Parvis le 22 novembre, anniversaire imaginé par Maëlle Poésy. Pour mener au Parvis, les étudiants de l’école des beaux-arts traceront des “chemins plastiques et poétiques”. Les mots de Gustave Akakpo, écrivain togolais, raconteront l’histoire de l’église, incarnés par les marionnettes de Yngvild Aspeli, tandis que les robots du Munstrum théâtre porteront les mots de Kevin Keiss. Quant à Claire Barrabès, elle évoquera la décentralisation et le Parvis- théâtre, un texte interprété par les élèves du conservatoire de Dijon. Julie Ménard et Karima El Kharraze travailleront quant à elles avec les lycéens et les lycéennes sur le futur du Parvis. Maëlle Poésy mettra en scène ces textes qui seront dits par des élèves du lycée Montchapet. “Cet anniversaire, nous le voulons sous le signe des valeurs portées par le projet de la direction et de l’ensemble de l’équipe du TDB”, explique le théâtre, “qui sont l’hospitalité et la défense des services publics de l’art et de la culture.” Un DJ set couronnera le tout. Dress code : « flamboyant » !
– Dominique Demangeot –