Des portes ouvertes sous le signe du jeu le 6 février à l’ISBA de Besançon

> Article publié à l’origine dans le numéro de février 2016 du journal Diversions Besançon – Consulter le PDF ici

Chaque année, l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon ouvre ses portes au grand public. Le premier week-end de février, samedi après-midi, l’école d’art invite tout un chacun à venir découvrir ses salles de classe, les travaux de ses étudiants lors d’expositions, de performances et autres rendez-vous en entrée libre. Cette année, les JPO seront placées sous le thème du jeu.

JPO de l'ISBA le 6 février 2016Le jeu nous définit. C’est le propre de l’homme que de s’adonner à des activités ludiques. Les artistes l’ont bien compris et traitent du jeu dans leurs créations depuis toujours. L’ISBA se transformera donc en une salle de jeu géante. Un esprit convivial – et collaboratif – qui correspond bien à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon.

Le jeu s’envisagera donc sous toutes ses formes et l’on raconte même que l’Auditorium deviendrait, à l’occasion de cette journée, un grand tripot avec tables de blackjack, poker… Les graphistes de l’ISBA ont d’ailleurs été chargés de confectionner pour l’occasion des billets et des jetons estampillés ISBA. On n’est jamais si bien servi que par soi-même… Et puisqu’on est dans le jeu, des faux papiers devraient également circuler. L’occasion pour l’ISBA de rappeler que les artistes ne sont jamais loin de l’actualité… En parlant de société, l’ISBA nous proposera également d’aller lorgner du côté du Chomageopoly, jeu édité par les travailleurs de Lip dans le cadre de leur lutte sociale en 1977. Il s’agit de l’un des tout premiers jeux de coopération, qui symbolisait l’union entre les travailleurs pour obtenir de meilleures conditions de travail, « le combat collectif contre le système – représenté par le jeu – au contraire de la concurrence habituelle entre joueurs », pour reprendre la philosophie du Chomageopoly. On le voit, le jeu, avec ses règles, ses motivations et ses enjeux, est loin de n’être qu’une activité anodine.

Le collectif Black Office, déjà présent lors de la rentrée 2014 de l'ISBA, sera de retour le 6 février pour les JPO 2016

Le collectif Black Office, déjà présent lors de la rentrée 2014 de l’ISBA, sera de retour le 6 février pour les JPO 2016 – Photo : Dominique Demangeot/Diversions

Parallèlement aux travaux des étudiants, l’ISBA invite également des artistes confirmés à traiter de cette thématique du jeu. Ainsi Gérard Collin-Thiébaut exposera notamment un puzzle de… 32 000 pièces d’après une œuvre de Keith Haring. Il y aura aussi le fameux labyrinthe de Gilles Picouet, que ce dernier avait installé dans la cour du palais Granvelle il y a quelques années. Quant à Kendell Geers, il présentera un jeu de cartes, aux côtés de nombreux autres artistes, des jeux issus de collections personnelles ou de celle de l’école. Maxime Peroz, de l’atelier Com Comme Comix, présentera le projet de jeu vidéo qu’il est entrain de mener avec plusieurs associés. Pour ceux qui se souviennent de la performance réalisée par le collectif suisse Black Office, qui était venu à la rentrée 2014 de l’école, il sera de retour afin de poursuivre son travail autour de la petite reine… Et grande région oblige, l’école d’art de Besançon invite également cette année deux étudiants bourguignons, dont l’un, Thomas Fontaine, qui proposera une œuvre autour de la marelle et du billard.

Comme chaque année, l’ISBA vous invite à visiter ses moindres recoins, puisque l’on trouvera également, à la bibliothèque, la thématique du jeu de société, tandis que devraient aussi résonner dans les couloirs des sons de jeux vidéo. Citons encore les Haras nationaux de Besançon qui proposeront, comme il se doit, la thématique… des petits chevaux.

– Dominique Demangeot –

Les JPO de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon, 12 rue Denis Papin,
6 février de 12h à 20h
www.isba-besancon.fr

ISBA Besançon, JPO, une

Powered by WordPress. Designed by Woo Themes

WordPress SEO fine-tune by Meta SEO Pack from Poradnik Webmastera