Westerman – Your Hero Is Not Dead

POP

PIAS

Après une première sortie digitale ce printemps, le Londonien publie dans les bacs cette fois, sa première livraison studio. Your Hero Is Not Dead, titre qui fait référence à la disparition récente de Mark Hollis, leader de Talk Talk, rend hommage à une pop où guitares et synthétiseurs font bon ménage.

Westerman - Your Hero Is Not DeadYour Hero Is Not Dead, scandé par le chanteur dès les premières secondes, nous fait entendre sa voix arrangée sur plusieurs octaves, une phrase lancée comme un mantra, que l’on retrouvera en fin d’album sous forme de titre cette fois. The Line pousse un peu le rythme, et s’inscrit dans le fil rouge de ce premier album, un soft rock où s’unissent des guitares peu saturées, des claviers et quelques effets électroniques employés avec parcimonie. On imagine bien Westerman en train d’assembler ses sons chez lui, gratter ces quelques accords au début de Big Nothing Glow, ajouter deux trois nappes, sur ce morceau qui groove gentiment mais sûrement, tout comme Waiting On Design. Des sonorités synthétiques certes mais non dénuées de personnalité, d’autant que l’artiste semble avoir pris un soin particulier à utiliser sa voix comme un instrument à part entière, lui attribuant divers effets au fil de ces douze titres s’enchaînant dans une parfaite cohérence sonore. L’habillage électronique, on le doit d’abord à Bullion, alias Nathan Jenkind, le producteur avec qui Westerman a travaillé au Portugal.

Sur Your Hero Is Not Dead, les décors sont sobres, mais les finitions travaillées. Un premier album qui ne se départ pas d’une certaine mélancolie, lancinante voire chronique, comme la douleur (autobiographique ?) dont le chanteur nous parle sur Think I’ll Stay. « Je ne sais pas comment j’ai atterri, mais maintenant que j’y suis, je pense que je vais y rester ». Westerman, Will de son prénom, est un contemplatif. Sa musique souvent planante nous incite à l’être aussi, et des morceaux comme Confirmation SSBD s’annoncent même particulièrement légers, une pop qui n’est pas sans rappeler Tears For Fears, en moins lyrique. Big Nothing Glow s’éloigne cependant quelque peu de la langueur ambiante, via un R’n’B qui nous étonnerait presque sur un album si cotonneux. On aime la méticulosité des arrangements, entre jazz expérimental et pop, folk vaporeuse, les arrangements vocaux et la manière qu’a le jeune artiste de développer une idée mélodique. A suivre.

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