Talents Contemporains 2015 – Rebecca Digne

Produit en 2014 dans le cadre d’une résidence au Pavillon du Palais de Tokyo, le film Climats, de Rebecca Digne, sera prochainement présenté à la Fondation François Schneider, faisant partie des lauréats du prix « Talents Contemporains » 2015. Des talents à découvrir à Wattwiller à partir du 28 avril prochain.

climats-rebecca-digneLa vidéo Matelas évoquait les personnes nomades, peut-être une référence à la première vie de Rebecca Digne, régisseuse pour une troupe de cirque. « L’objet devient identité, celui d’une personne nomade qui n’a pas de lieu fixe », expliquait l’artiste. « Un matelas ne peut pas à ce moment-là être figé ». On ne voyait ici qu’un matelas agité, plié, malmené par des mains anonymes et parfois une silhouette, fugace, l’artiste focalisant notre attention sur le geste. Le geste qui remet en cause l’identité de la personne, comme dans Mains, où un jeune homme était filmé dans les bois, les bras en l’air. Vient-il d’être arrêté, ou mis en joue ? A-t-il au contraire un geste de défiance envers nous ?

Alors que ses premières vidéos évoquaient ainsi des gestes, intitulées souvent au moyen de verbes d’action – Cueillir, Fouiller, Rassembler… -, avec Climats l’artiste travaillait pour la première fois dans un décor créé de toutes pièces, maquette de son propre atelier. Rebecca Digne faisait également entrer l’élément sonore dans son travail. Sur une table métallique, on observe un corail. Au sol, de la terre. L’artiste fait alors couler la pluie – artificielle – dans cet atelier à échelle réduite, qu’elle soumet à une sorte de microclimat, l’eau – élément également central à la Fondation François Schneider – modifiant l’environnement, imbibant la terre et le corail, l’eau qui fera probablement rouiller la surface métallique si l’on n’y prend pas garde. Si l’on retrouve dans Climats l’épure des productions précédentes, une place importante est faite ici au montage. Climats enchaîne les plans, larges ou rapprochés. Une épure qui s’inspire du voyage de Rebecca Digne au Japon, l’artiste ayant séjourné entre les fines parois des maisons. « J’ai été frappée par la porosité entre l’espace intime et l’espace extérieur ». À chaque élément de la vidéo, l’artiste attribue un rôle : la terre pour notre état primitif, le corail, matière organique qui représente l’homme. Le métal pour signifier la pensée, puisque qu’il est fabriqué par l’homme et enfin la pluie qui évoque le monde extérieur et transforme son environnement.

www.fondationfrancoisschneider.org

www.rebeccadigne.com

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