Strasbourg – La nouvelle saison du TNS

Stanislas Nordey a présenté ce qui sera pour lui sa dernière saison strasbourgeoise, après huit ans à la tête du TNS. Une saison 2022-2023 qui s’en ira explorer une fois encore de nombreux répertoires, classiques et contemporains, avec notamment quatre créations préparées dans les murs du TNS.

Donnez-moi une raison de vous croire – Photo : Jean-Louis Fernandez

La nouvelle saison du Théâtre National de Strasbourg débutera sur un partenariat avec le festival Musica, une mise en scène de Mathieu Bauer qui sonnera l’entrée dans la vie professionnelle des élèves du Groupe 46 de l’École du TNS. Donnez-moi une raison de vous croire s’inspire du dernier chapitre de L’Amérique de Franz Kafka, texte inachevé que Marion Stenton (section Dramaturgie) situe au Grand Théâtre de l’Oklahoma. Variation sur l’envers du rêve américain, royaume des déclassés, sur une création sonore de Jean-Philippe Gross et avec la présence au plateau du guitariste et compositeur Sylvain Cartigny. On poursuivra sur une première création TNS pour cette saison 2022-2023 avec une nouvelle collaboration entre le dramaturge allemand Falk Richter et Stanislas Nordey. Autofiction et politique se mêlent ici lorsqu’il s’agit d’évoquer la relation entre un fils et son père décédé, ce dernier n’ayant jamais accepté l’homosexualité de son fils. Plus largement, The Silence abordera également l’influence du patriarcat sur la société.

Falk Richter – – Photo : Jean-Louis Fernandez

Si le TNS, sous la direction de Stanislas Nordey, a privilégié ces dernières années les écritures d’aujourd’hui, le répertoire classique n’est jamais absent de la programmation, et du 13 au 22 octobre, on pourra découvrir l’adaptation d’Iphigénie par Tiago Rodrigues, sur une mise en scène d’Anne Théron. Le directeur du Théâtre National Dona Maria à Lisbonne, futur directeur du Festival d’Avignon, adapte le texte d’Euripide pour traiter du thème du sacrifice mais aussi du libre-arbitre face aux contingences, illustré par le destin d’Iphigénie qui doit être sacrifiée à la déesse Artémis pour que les vents poussent les navires grecs vers Troie. Cet automne, du 9 au 19 novembre, on retrouvera également l’autrice associée au TNS Marie N’Diaye, avec la pièce Berlin mon garçon, la création ayant été reportée en mars dernier en raison d’un protocole covid. Marina part dans la capitale allemande où s’est réfugié son fils sans laisser de traces. Novembre verra également l’adaptation d’un roman de Tristan Garcia, 7. La septième, mis en scène par Marie-Christine Soma, nous met en présence d’un personnage qui connait plusieurs existences au fur et à mesure de ses renaissances.

Citons encore, en novembre, un temps fort autour de l’École du TNS, préparé par les quatre metteurs et metteuses en scène des Groupes 46 et 47. De La Taïga (2013), texte augmenté par Sonia Chiambretto à la demande de Stanislas Nordey, chacun et chacune donneront leur propre version. Le dérèglement climatique y sera exploré en divers endroits du monde, avec comme problématique cette question : « Où sont-ils les éco-réfugiés, les déplacés, les réfugiés climatiques ? »

– Paul Sobrin –

Théâtre National de Strasbourg
tns.fr

anne théron, falk richter, marie n'diayes, sonia chambretto, Stanislas Nordey, Théâtre National de Strasbourg, TNS

Powered by WordPress. Designed by Woo Themes

WordPress SEO fine-tune by Meta SEO Pack from Poradnik Webmastera