Saint-Louis – Les nuits barbares à La Coupole le 30 novembre

La compagnie Hervé Koubi évoque avec sa nouvelle création Les nuits barbares, une exploration des fantasmes associés au thème de l’étranger, à découvrir à La Coupole de Saint-Louis le 30 novembre prochain. Sous-titrée Les premiers matins du monde, elle tente de remonter aux origines de ces peurs que nous inspire l’autre.

Les nuits barbares à La Coupole de Saint-Louis le 30 novembre

Les nuits barbares à La Coupole de Saint-Louis le 30 novembre – Photo : Nathalie Sternalski

 

Suite du projet précédent, Ce que le jour doit à la nuit, qui était un retour du chorégraphe en Algérie, sa terre d’origine qu’il n’a découvert qu’à 25 ans, Les nuits barbares poursuivent donc une réflexion sur l’identité, mais en s’intéressant ici à la notion d’altérité. L’autre, l’étranger, est une question particulièrement d’actualité, en rapport avec le drame des réfugiés notamment. Qu’ils viennent du nord ou de l’est, du Moyen-Orient ou de plus loin, les étrangers, aussi différents soient-ils, ont ce dénominateur commun qu’ils représentent toujours, pour d’autres nations, l’inconnu, une peur motivée la plupart du temps par l’ignorance. « Il y a une appartenance qui est plus ancienne que nos nations. Et c’est cela qui est beau. C’est cela que j’ai envie de mettre en valeur », explique le chorégraphe.

Derrière une peur surgie de la nuit des temps, Hervé Koubi a souhaité dévoiler les richesses des peuples qui nous sont différents, afin de « questionner quelques préjugés bien ancrés dans nos esprits habitués à lire le destin de toute l’humanité à travers des œillères occidentales ». Hervé Koubi travaille ici avec des danseurs de rue, autodidactes, venus d’Algérie et du Burkina Faso, qui investissent la scène à travers une danse pleine de vivacité, sur des musiques de Mozart, de Fauré, et des musiques algériennes. Musiques sacrées et traditionnelles se mêlent sur le plateau, pour porter une esthétique qui peut sembler guerrière à première vue. Mais Hervé Koubi s’est notamment inspiré pour Les nuits barbares de la tradition perse qui consiste à manipuler des armes sur des poèmes et de la musique. Une manière aussi pour l’artiste de signifier que la culture a un rôle important à jouer contre l’obscurantisme.

– Manu Gilles –

Les nuits barbares, La Coupole, Saint-Louis, 30 novembre à 20h30
www.lacoupole.fr

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