Le Théâtre de La Coupole célébrera cette saison ses 25 ans. Un théâtre qui a grandi avec son public, comme le soulignait Sandrine Marly en juin dernier lors de la soirée de présentation. « Il nous semble essentiel de rappeler aujourd’hui le sens de nos missions, l’utilité d’un théâtre ouvert sur son territoire », ajoutait la directrice artistique qui a convié une fois encore un panel d’artistes et de compagnies. Théâtre, danse, musique, cirque, humour (et parfois plusieurs de ces disciplines mélangées) vous attendent à Saint-Louis.
Pour son ouverture de saison, La Coupole convie la chorégraphe espagnole Blanca Li, qui adapte l’opéra baroque de Purcell Didon et Énée. Dix interprètes incarnent cette relation amoureuse et tragique dans un ballet mêlant les esthétiques urbaines et contemporaines. “L’eau jaillit sous leurs pieds, leurs corps glissent sur le plateau”, explique Sandrine Marly.”C’est un spectacle qui vous emmène dans l’Antiquité. C’est d’une grande sensualité.” C’est donc sous le signe des passions humaines que s’ouvrira cette nouvelle saison du Théâtre de Saint-Louis. Les passions, elles ne manqueront pas en 2025-26, comme en novembre avec le Vuyani Dance Theatre qui nous vient d’Afrique du Sud et propose une adaptation libre du Boléro de Ravel, lui donnant les atours d’un requiem, inspiré de l’Isicathamiya, chant a cappella des Zoulous, pour accompagner les danseurs.
Afin de “croiser les regards, les disciplines et les publics, promouvoir la lecture”, comme l’a souligné Anaïs Roesz, directrice des Affaires Culturelles de la Ville de Saint-Louis, la Médiathèque Le Parnasse et La Coupole proposeront plusieurs rendez-vous, dont le très immersif KiLLT – La Mare à sorcières, texte de Simon Grangeat mis en scène par Olivier Letellier. Davantage dispositif que spectacle, KiLLT (pour « Ki Lira Le Texte”) propose au public de lire le texte à voix haute en compagnie d’un comédien. Une lecture collective à suivre le 15 octobre à 14h30 à la Salle des Portes.
Retrouvez ci-dessous le reportage que Diversions avait réalisé en 2024 à l’occasion du passage de KiLLT à la Filature de Mulhouse.
Cette saison le volet théâtral explorera principalement les répertoires contemporains, d’un hommage plein d’humour aux accents et patois de France (Parler pointu le 17 octobre) à un théâtre en prise avec les problématiques sociales à l’image de Barmanes – Nos corps parlent parfois pour nous fin janvier. Marion Bouquet y évoque le corps des femmes au travail. Cette pièce est soutenue par La Coupole en coproduction et accueil de résidence, tout comme, en mars, Chambre 129. Marie Schoenbock présentera l’histoire d’une femme perdant l’usage de ses jambes. « Une espèce de thriller médical, et surtout une enquête au sein de sa propre personne”, nous explique la metteuse en scène, “un récit initiatique pour pouvoir se remettre en marche, et dans l’histoire il y a un moment de révélation, un secret que ce personnage a enfoui dans sa vie”.
La saison de concerts de La Coupole débutera en compagnie de Salif Keïta le 3 octobre. Il viendra présenter So Kono, premier album acoustique pour l’artiste malien. Le répertoire des concerts ira du jazz/blues de Hugh Coltman en novembre à la pop folk délicate de la jeune chanteuse Solann en mars prochain. Ne vous fiez pas à son Petit Corps, titre de la chanson qui ouvrait son EP Monstrueuse, sa mélancolie cristalline et ses textes aux arêtes coupantes font forte impression ! Les générations vont se croiser cette année à Saint-Louis puisque le 9 décembre La Coupole accueillera Dominique A. On n’oubliera pas plusieurs rendez-vous circassiens cette saison encore, dès le 14 novembre avec Sans regrets ?, porté par un duo d’acrobates, “deux personnages parachutés dans un monde futuriste, qui se lancent dans une course effrénée contre le temps”, explique Sandrine Marly. “Qu’est-ce qu’on fait quand on sait que le monde va s’arrêter ?”. Mais pas d’inquiétude, The RatPack Compagnie traitera aussi de cette question avec humour !
– Manu Gilles –