Rock Altitude 2019 – Blood Red Shoes et Eels le 15 août

Rendez-vous devenu incontournable en cette (fraîche) fin d’été, le Rock Altitude Festival basé au Locle situé au pied des montagnes neuchâteloises, malgré son échelle familiale, arrive chaque année à surprendre par sa programmation variée et riche. En effet le festival accueille cette année en tête d’affiche, l’une des figures emblématiques du rock alternatif des années 90, les Américains de Eels.

Blood Red Shoes

Blood Red Shoes – Photo : Johan Perrin

Afin de nous préparer au mieux aux festivités, le duo (devenu quatuor) originaire de Brighton, Blood Red Shoes mené par Laura-Mary Carter (chant/guitare) et Steven Ansell (chant /batterie) délivre un set brut de décoffrage comme à leur habitude. La formation ouvre les hostilités avec Elijah et ses sonorités électroniques, de quoi surprendre les aficionados du duo habitués au rock garage des débuts. Il est vrai que le dernier opus en date Get Tragic à de quoi déconcerter de prime abord, mais du côté de la scène les morceaux se relèvent ultra efficaces à l’image du très rythmé et nerveux Mexican Dress. Il est cependant nécessaire de préciser que les « anciens titres » joués en duo mettent vraiment tout le monde d’accord et on sent d’ailleurs que les principaux intéressés prennent d’autant plus de plaisir et d’énergie à les interpréter. En témoignent les sulfureux I Wish I Was Someone Better et Colours Fade venant clore un set efficace et bourré de larsen. De quoi se réchauffer pour la suite des événements.

Eels

Eels – Photo : Johan Perrin

A peine le temps de reprendre nos esprits que l’on entend Gonna Fly Now de Bill Conti résonner sur la grande scène. Changement de scène et d’ambiance pour les tant attendus Eels avec ce thème de la B.O de Rocky parfaite en terme d’ouverture et belle image pour ce « vétéran » du rock des années 90, qui monte sur le ring prêt à en découdre, nous assommant au passage les tympans à coup de corne de brume, avant d’entamer le set, étonnement par un duo de reprises à savoir Out In The Street (The Who) et Raspberry Beret (Prince). Le ton est donné. Ce soir pas de fioritures, ça joue fort. Du rock pur et dur à l’image du riff nerveux de Dog Face Boy ou le plus dansant Prize Fighter. E quand à lui est en grande forme et s’amuse à sautiller dans tous les sens avec son tambourin lorsqu’il ne teste pas une nouvelle chorégraphie hilarante avec son fidèle guitariste et ami Chet, qui n’arrêteront pas durant la totalité du concert, de se balancer des vannes et anecdotes entre les titres.

Eels

Eels – Photo : Johan Perrin

Blague à part, la formation assure le set en revisitant les classiques de sa large discographie. Ce qui parfois donne un résultat étonnant comme le survitaminé I Like Birds et le très rare Novocaine For The Soul morceau qui a d’ailleurs révélé Eels au grand public dans le milieu des années 90. E et ses musiciens alternent entre morceaux catchy (Tremendous Dynamite / Today Is The Day) ,ballades intimistes (I Like The Way This Is Going…) déviant par une reprise des Rolling Stones (She Said Yeah) en n’oubliant pas l’incontournable tube pop et dansant Mr. E’s Beautiful Blues. Après quasiment 2 heures sans interruption, Mark Oliver Everett nous offre un ultime moment privilégié avec Blinking Lights, de quoi nous laisser rêveurs avant la prochaine rencontre que l’on espère très prochainement.

Johan Perrin

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