Prince – Welcome 2 America

SOUL FUNK

NPG Records/Legacy/Sony Music

Les ayant droits de Prince gratifient les fans du Kid de Minneapolis d’une nouvelle sortie, inédite celle-ci, après la réédition de deux albums phare, 1999 et Sign ‘O’ The Times. L’album Welcome 2 America, qui aurait dû paraitre en 2010, finalement annulé, refait surface et nous montre un Prince au meilleur de sa forme, même s’il sait s’effacer (si si) au profit de ces acolytes.

Prince - Welcome 2 America - Chronique de l'album par Diversions

C’est en compagnie de Morris Hayes, qui prit part un temps au New Power Generation, que Prince a produit ce Welcome 2 America aux couleurs funk soul évidentes, dans la grande lignée de formations comme The Parliament et Funkadelic, mais frappés du sceau doré de Prince Rogers Nelson. D’une grande cohérence sonore (le disque nous est présenté tel que l’avait souhaité l’artiste), l’album fut précédé en juin d’un premier extrait, Hot Summer, titre à la pop entraînante. Hot Summer n’est pas inconnu des chanceux qui ont assisté à un (ou plusieurs) concerts de Prince, et certains des titres figurant sur Welcome 2 America avaient déjà été joués en live. L’artiste a convié ici, entre autres musiciens, la bassiste surdouée Tal Wilkenfield (Jeff Beck), mais aussi le batteur Chris Coleman et des choristes du NPG (Elsa Fiorillo, Shelby J., Liv Warfield) qui tiennent une belle place sur le disque, Prince semblant même souvent leur laisser la vedette. Morris Hayes empoigne quant à lui les claviers, en alternance avec Renato Neto et Cassandra O’Neal, autres membres du NPG.

Soul et funk dominent sur Welcome 2 America. Le titre du même nom, posé, est un mid-tempo qui ouvre l’album, où Prince se positionne entre chant et spoken word. Il faut dire que le disque, dans l’ensemble, ne fait pas partie des plus échevelés du musicien, mais le groove est là, et Yes monte même le tempo. Check The Record sonne davantage rock et rugueux lui aussi. Sur cet opus, Prince n’est pas tendre avec sa patrie, comme lorsqu’il évoque l’esclavage sur plusieurs morceaux dont la chanson titre, ainsi que sur Running Game (Son Of A Slave Master), sous le patronage de la funk « Superfly » de Curtis Mayfield, tout comme Born 2 Die. Plusieurs morceaux permettent d’ailleurs à Prince d’évoquer l’ambivalence de l’Amérique, comme sur Same Page, Different Book où il traite des conflits causés par la religion. Avec When She Comes, Prince revient à un autre de ses sujets de prédilection, à savoir le plaisir féminin, et son chant retrouve les falsettos moites de Kiss. Ces douze morceaux quasi inédits font indéniablement partie du haut du panier, enregistrés en à peine dix jours par Nelson et ses musiciens en mars 2010, juste avant de partir pour la tournée justement baptisée Welcome 2 America. Le grand perfectionniste ne retiendra finalement pas cet album qui repartira donc dans ses tiroirs, pour des raisons qui n’appartiennent qu’à lui ! Les sujets du prince eux, se régalent.

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