Marcus King – Young Blood

BLUES ROCK

American Recordings/Republic/Universal

Aujourd’hui le fils a largement éclipsé le père, même si Marvin King est un très bon guitariste lui-même. Marcus a dernièrement passé du bon temps en studio en compagnie de Dan Auerbach, la moitié des Black Keys. Ensemble ils ont forgé Young Blood, un disque qui va compter dans la toute jeune carrière de l’artiste de 26 ans.

Marcus King - Young Blood - Chronique par le magazine DiversionsAprès El Dorado il y a trois ans, Dan et Marcus remettent ça et nous revoici en présence d’un nouvel album hissant le drapeau d’un rock sudiste bien dans ses bottes. Très blues mais avec de fortes tendances heavy, Young Blood nous démontre que Marcus King en a encore sous le Stetson, et si vous n’aimez pas la guitare, on ne saurait trop vous conseiller de passer votre route et d’aller écouter Angèle, parce que Young Blood regorge de riffs qui hument bon les ribs sauce barbecue, et de solos sauvages. Le musicien originaire de Caroline du Sud, à l’instar de nombre d’artistes de la nouvelle génération – en gros, ceux nés à partir de 1995 – est une somme de tout ce que le rock a pu accoucher de déclinaisons depuis les années 60. De la British Blues Invasion au rock des années 90, en passant par le Southern Rock… De cet héritage souvent impressionnant, Marcus n’oublie pas grand chose et son style nerveux à souhait est là pour le démontrer. On imagine que l’une des tâches principales de Dan Auerbach fut de canaliser l’énergie de ce jeune sanguin à rouflaquettes et cheveux longs.

Les cuivres d’El Dorado ont disparu et les deux hommes ont décidé de fonctionner sur la base du trio, traditionnel guitare basse batterie dans la lignée d’un Stevie Ray Vaughan. Des chansons troussées en six jours au Easy Eye Sound de Nashville, pas un de plus et une ambiance très live comme les prods de Dan Auerbach nous y ont habitués. On constate que le jeune étalon lève rarement le sabot. Il a bien potassé son encyclopédie du riff, et du très hendrixien It’s Too Late qui ouvre les hostilités au couplet binaire de Hard Working Man convoquant Angus Young et AC-DC, il y a de quoi passer quelques chauds moments. Parfois des éléments plus pop rafraîchissent un peu l’atmosphère comme sur Rescue Me. Vocalement, Marcus King peut s’enorgueillir aussi d’un bel organe, une voix gentiment éraillée et qui monte facilement dans les aigüs. De quoi hurler à la lune la nuit venue !

Jean-Bernard

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