La Rodia fête ses cinq ans ce week-end

Ces vendredi 22 et samedi 23 janvier 2016, La Rodia de Besançon fêtera ses cinq ans. Lilly Wood and The Prick qui avaient inauguré la salle le 25 janvier 2011 seront à nouveau présents samedi 23 janvier – concert complet tout comme celui de la veille avec Aaron -. La programmation des deux soirées se veut fidèle à l’éthique du lieu, tandis qu’un décor spécial marquera l’événement ainsi qu’une surprise. Cette date marque également le départ de celui grâce à qui l’intérieur du bâtiment fonctionne, le mythique Mario, connu des spectateurs autant que des musiciens qui sont passés par La Rodia. Le nouveau directeur technique est Richard Cadinot.

Manou Comby - qui ferme les yeux parce que cinq ans de Rodia, c'est tout de même fatiguant -, Mario Lantananza - presque retraité -, Richard Cadinot - son digne successeur à la direction technique  - et Jean-Pierre Cote-Colisson dit "Tico"

Manou Comby – qui ferme les yeux parce que cinq ans de Rodia, c’est tout de même fatiguant -, Mario Lontananza – presque retraité -, Richard Cadinot – son digne successeur à la direction technique – et Jean-Pierre Cote-Colisson dit « Tico » programmateur émérite – Photo : Frédéric Dassonville

Ces cinq premières années ont apporté pleine satisfaction à l’équipe qui a déjà proposé un grand nombre de concerts dans l’enceinte, bien sûr, mais aussi à l’extérieur via des partenariats divers. La Rodia a su également répondre à une forte demande des Bisontins. Sur le plan national, le taux de remplissage est l’un des plus hauts. Manou Comby, le directeur, ne tarit pas d’éloge sur l’encrage musical à Besançon. Les disquaires, les salles et autres caf’conc’ ont constitué un héritage sur lequel s’appuie aujourd’hui La Rodia. Les musiques actuelles sont entrées dans le champ culturel public. Il y a un certain temps, « ce terrain était occupé par d’autres formes d’art », se souvient Manou Comby citant les beaux-arts, la danse et le théâtre. Avec le retour du cirque, mais aussi les arts vidéos et les arts de la rue, les musiques actuelles font partie des forces vives culturelles de ces dernières décennies.

rodiaLa Rodia offre dans le même temps une structure aux associations musicales et aux groupes qui souhaitent développer leur carrière. Tenir ce cap dans la durée est l’objectif de La Rodia « face à un public exigeant », constate Manou Comby. Les dirigeants ne s’endorment donc pas sur leurs lauriers. « Et puis on se pose toujours des questions sur ce qui est perfectible », souligne Manou. L’équipe de la salle ne cache pas quelques déceptions sur la fréquentation de certains concerts. À l’image du 23 mai 2013 où le congolais Jupiter Bonkondii venait avec son groupe Okwess International, la qualité, parfois, ne suffit pas. Seule une centaine de spectateur avaient fait le déplacement.

Lilly Wood And The Prick à La Rodia pour les cinq ans de la salle des musiques actuelles de Besançon

Lilly Wood And The Prick à La Rodia le samedi 23 janvier pour les cinq ans de la salle des musiques actuelles de Besançon

« Plus il y a de lieux de diffusion, plus les alternatives se développent », assure Tico, programmateur à La Rodia. Lequel programmateur illustre le propos par l’exemple du concert d’Aucan qui se tenait le 11 janvier dernier au Passagers du Zing (PDZ). Le duo d’électro hypnotique italien – véritable phénomène qui entraîne le spectateur dans une expérience envoûtante – a attiré cinquante personnes. « J’étais parmi les spectateurs, je voulais m’en faire une idée », raconte Tico. Cinquante personnes un lundi soir est une assez belle opération pour le PDZ, mais ça ne l’aurait pas été pour La Rodia. Ainsi, les petits lieux et La Rodia se complètent plus qu’ils ne se font concurrence. Des endroits comme  le Bar de l’U, Ze Music All ou encore le PDZ, sont des points de repères pour La Rodia. La SMAC peut de son côté proposer à des groupes qui n’avaient pas l’occasion de se produire à Besançon de le faire.

Il apparaît évident que l’époque où l’on considérait le jazz comme élitiste, soi-disant réservé à une catégorie très puriste de mélomanes, est révolue. D’ailleurs cette esthétique se marie à des impulsions modernes comme l’électro. C’est peut-être grâce à ce type de fusion qu’en France, « il est question de reclasser le jazz dans les musiques actuelles », se réjouit un Tico qui en a souvent revendiqué les couleurs à travers ses choix. Cependant, voir chanter Jane Birkin, ou le quasi-septuagénaire Nancéen Charlélie Couture ne tient pas à un caprice de Manou Comby ! Tico justifie la présence de ces artistes respectés (à juste titre) pour l’esprit avant-gardiste qu’ils ont montré dans leur carrière au long court.

– Frédéric Dassonville –

www.larodia.com

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