L’Opéra de Dijon, qui a vu récemment sa convention de Théâtre Lyrique d’Intérêt National renouvelée pour cinq ans, accueille par ailleurs à sa tête Dominique Pitoiset. Pour sa première saison, qu’il a eu le temps de composer ces derniers mois, le nouveau directeur général et artistique a souhaité proposer, à la manière d’une ouverture d’opéra, une ébauche de ce que seront les prochaines années. Le mois de septembre s’annonce donc éclectique, se partageant entre musique baroque, musique française du début du XXe siècle… et bossa nova.
En cette rentrée, la saison s’ouvrira sur un grand concert gratuit place de la Révolution, le 18 septembre dans le cadre des Journées du Patrimoine, sur des airs d’opéra du XIXe siècle en compagnie de l’Orchestre Dijon Bourgogne et du Chœur de l’Opéra de Dijon. Au programme, sous la direction de Guillaume Tournière, Massenet, Bizet, Donizetti, Mascagni, Puccini, Gounod, Verdi pour une rentrée flamboyante. Deuxième concert de rentrée, gratuit là encore, dès le lendemain en compagnie de Leonardo García Alarcón et son ensemble Cappella Mediterranea, pour une sélection d’œuvres allant de Monteverdi à Rameau, invitant le public au voyage dans la musique baroque, qui fut un trait d’union entre différents pays d’Europe, différentes cultures.
Dans cette saison que Dominique Pitoiset a souhaitée équilibrée, diverse et ouverte, on retrouvera l’art lyrique dans ses différentes époques, de Monteverdi à nos jours. Mais au-delà de l’art lyrique qui reste son cœur de métier, l’Opéra de Dijon proposera également d’autres disciplines comme la danse, à l’image le 22 septembre de Vertikal par Mourad Merzouki, ce dernier quittant le sol pour explorer les airs. Sa chorégraphie teintée de hip-hop fait appel aux portés et à la voltige pour explorer de nouvelles dimensions.
L’Orchestre Dijon Bourgogne reste évidemment un partenaire privilégié de l’Opéra de Dijon en proposant, le 25 septembre et sous la direction d’Ariane Matiakh, des pièces de Fauré, Saint-Saëns et Ravel. Dans ce programme qui fleurera bon la musique française au tournant du XXème siècle, entre derniers feux du romantisme et symbolisme, on retrouvera notamment le Concerto n°1 de Saint-Saëns, grâce auquel le violoncelle était remis en avant, entre flamboyance et apaisement. Quant à la Suite d’orchestre de Fauré, elle s’inspire de la musique de scène composée pour Pelléas et Mélisande de Maeterlinck, dont il donnera une suite symphonique, doublant les pupitres des bois, en plus de quatre cors, deux trompettes, de timbales, deux harpes et un quintette à cordes. On terminera par Ma Mère l’Oye de Ravel, conte pour enfants composé à l’origine pour piano à quatre mains, puis très vite orchestré pour une plus grande formation. Une plongée féérique dans cinq contes bien connus dont La Belle au bois dormant et Le petit poucet.
Ce mois de septembre s’achèvera enfin sur la venue d’une légende de la musique brésilienne, Gilberto Gil. Le 30, en partenariat avec le Tribu Festival et La Vapeur, l’Opéra de Dijon accueillera le musicien, accompagné pour l’occasion de la chanteuse et compositrice Adriana Calcanhotto, entre sonorités brésiliennes, musique africaine, jazz et touches orientales.
Opéra de Dijon – Saison 2021-2022
Programme complet : www.opera-dijon.fr