Joni Mitchell – Archives – Volume 1 The Early Years (1963-1967)

FOLK

Rhino

Les amateurs du folk des origines ne devraient pas trop rechigner à passer six heures en compagnie de Madame Joni Mitchell. Si la chanteuse a mené une carrière éclectique, œuvrant par ailleurs du côté du rock (un peu) et surtout du jazz, le coffret sortant ces jours-ci se focalise sur les premières années de la longue et riche période folk, de 1963 à 1967. Cette anthologie pleine à craquer de joyaux acoustiques est disponible en coffret deluxe (5 CD), en format vinyle (disques séparés) et version digitale.

Joni Mitchell - Archives The Early Years - Chronique disque

Un beau jour (un très beau jour) de 1963, Roberta Joan Anderson, 19 ans, interprète sur la petite station de radio locale de Saskatoon une reprise de House Of The Rising Sun, première d’une longue série de covers de la part de la toute jeune artiste. Il faut bien se faire les doigts (guitare et ukulélé) et les cordes vocales sur des standards avant de se lancer dans le grand bain de la création. Les Joni Mitchell Archives constituent une nouvelle série de coffrets qui vont explorer les différentes facettes musicales de Joni Mitchell, suivant de très près leur élaboration. C’est tout naturellement par l’acoustique et le folk que débute de cycle, et la chanteuse avoue elle-même avoir redécouvert ces enregistrements, premiers pas qu’elle avait fini par renier au fil des années.

Joni Mitchell - Archives Early Years - Edition Vinyle

Archives Vol. 1: The Early Years regorge de maquettes, d’enregistrements radio ou en concerts de Joni Mitchell, de son Canada natal à Toronto, jusqu’à Ann Arbor, en passant par Philadelphie. Le classement chronologique permet d’apprécier le parcours artistique de la chanteuse. Joni Mitchell commence par reprendre des standards folk à l’instar de Pastures Of Plenty, Deportee par Woodie Guthrie, John Hardy de Leadbelly, des chansons traditionnelles venues des Appalaches, de Trinidad ou même d’Ecosse (le très typique The Dowie Dens Of Yarrow). Il faut attendre le deuxième CD pour y trouver les premières compositions personnelles, comme quelques titres enregistrés pour sa mère, ou ce très beau Born To Take The Highway, écrit sur l’autoroute entre Toronto et Detroit, et qui sonnerait presque comme un manifeste de l’époque hippie. Cette chanson, avec d’autres, avait été composée pour accompagner la série télévisée canadienne Mon Pays, mes Chansons. Au fil des titres, on en reconnaît certains qui figureront sur les albums à venir de Joni Mitchell. Le noyau artistique de la chanteuse, qui n’a pas encore emménagé à Laurel Canyon, est déjà bien présent avec son timbre cristallin, sa manière toute personnelle de jouer de la guitare et ses mélodies envoûtantes.

Mention spéciale pour les enregistrements en concerts, au son particulièrement soigné près de soixante ans après leur captation. On apprécie les commentaires de Joni Mitchell sur les chansons qu’elle va interpréter, lorsqu’elle s’accorde, se débattant même avec une corde de sol récalcitrante (on sait combien l’accordage est important pour la reine de l’open tuning !). Ce coffret est accompagné d’un livret de 40 pages bénéficiant de photos inédites tirées de la collection personnelle de Joni Mitchell. Cette dernière est également interviewée par Cameron Crowe, réalisateur, auteur, et qui a fait les belles heures du magazine Rolling Stone en tant que chroniqueur. Notons que les versions vinyle contiennent un livret spécifique, recueillant les témoignages de Barry Bowman, animateur de la station de radio CFQC en 1963 (Early Joni), et Bob Franke, qui avait rédigé le compte-rendu du concert à la Canterbury House pour le Michigan Daily.

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