H-Burns – Night Moves

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ROCK FOLK

Because Music

En 2013 avec Off The Map, H-Burns réalisait un rêve d’adolescent en allant à Chicago enregistrer cet album au son si nineties dans l’antre de Steve Albini, l’homme derrière certains grands classiques de l’époque. Avec Night Moves, Renaud Brustlein vit encore un rêve éveillé et quitte la grisaille du Michigan pour le soleil de Los Angeles, afin de mettre en boîte sa cinquième production solo chez Rob Schnapf (l’homme aux manettes de Mellow Gold de Beck et de XO d’Elliott Smith).

Moins connoté années 90 que son prédécesseur, Night Moves n’a pas l’urgence de la méthode d’enregistrement d’Albini, et une certaine sérénité émane des 11 pistes du LP. On y trouve l’équilibre parfait entre des pistes très rock et rythmées, et des compos posées aux arrangements savamment dosés, moins brut de décoffrage que sur Off The Map. En pratique, cela se traduit pour la première catégorie avec les deux pistes qui ouvrent l’album, Nowhere To Be et Radar, des morceaux qu’on se verrait bien écouter dans une décapotable le long de la Pacific Coast Highway. Un peu plus axée pop, Wolves est une très belle ballade mélancolique qui ouvre la voie à Radio Buzzing, lumineux titre où les instruments se mettent tour à tour en place au rythme quasi cardiaque de la grosse caisse. Bien que toujours influencées par un élan musical qui se conjugue au passé, les compos de Renaud Brustlein semblent nous dire que l’important c’est de vivre l’instant présent. On voit là le signe d’un compositeur qui a atteint une certaine maturité, qui se reflète dans les titres posés, et qui donnent toute sa grandeur à Night Moves. Le morceau éponyme, pour lequel A.A. Bondy prête sa guitare, est un bijou de titre aérien. Sans se cacher et avec l’aide de Rob Schnapf qui l’a côtoyé, H-Burns invite le fantôme d’Elliott Smith sur In The Wee Hours, et encore plus sur Big Surprise, qui, dans la finesse de ses accords et sa sobriété, semble tout droit sorti d’Either/Or. Magique. Se concluant avec Holding Back que n’aurait pas renié The National, Night Moves se pose comme l’œuvre majeure de H-Burns, plus que jamais le meilleur porte-étendard du rock indé hexagonal.

– Florian Antunes Pires –

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