Guerre du Son 2016 – Vendredi 15 juillet à Landresse

La Guerre du Son a donné de la voix ce week-end. Diversions était sur le front pour rendre compte des combats. Le festival de Landresse a su montrer que l’énergie demeure pour cette manifestation organisée par le dynamique Comité des Fêtes de Landresse-Ouvans. Au sortir d’un soir à 10°C, une fois la nuit tombée, la Guerre du Son a laissé son empreinte et fait monter le mercure. Récit de la première soirée du vendredi 15 juillet 2016.

Hell Of A Ride à la GDS 2016

Hell Of A Ride à la GDS 2016 – Photo : Yannick Bouchey/Diversions

Hell Of A Ride à la GDS 2016

Hell Of A Ride à la GDS 2016

 

On aurait imaginé que la ferveur du concert certifié par les « metaleux », – celui de Hell Of A Ride – provoquerait un jump général devant la scène. Le public a plutôt montré à ce moment-là un visage assez doux. C’est à coups de guitares grasses, d’accords lourds, que les musiciens de ce groupe ont chargé le convoi dans leurs premiers morceaux du set. Ils n’ont trompé personne sur la marchandise, leur rock était plutôt rugueux et sombre. Mais la voix mûre du chanteur invitait à quelque chose entre grunge mélodique, invoquant du fond de la gorge l’influence de Nickelback, voire de Pearl Jam et métal traditionnel. Les musiciens ne se sont d’ailleurs pas privés d’une parenthèse, dans laquelle ils ont glissé trois ou quatre covers de leur choix et à peine personnalisées, tant ces titres leur correspondaient, poussant même la chansonnette en acoustique. Lorsque le « hard-power » a repris le dessus, le groupe a trouvé le moyen de rappeler à son public que, malgré tout, il restait un groupe de métal !

Guerilla Poubelle à Landresse

Guerilla Poubelle

Guerilla Poubelle à Landresse

Guerilla Poubelle à Landresse

 

De noisy rock, il fut question avec Guerilla Poubelle. Une bande de fous furieux qui aiguisent leurs guitares au contact de sonorités punks. Une voix éraillée et digne d’un chaton colérique s’est emparée de la foule. Le groupe clôturait ce 15 juillet, tel un bouquet final, un concentré d’énergie qui allait se libérer et conjurer le sort des attentats. D’ailleurs, en début de spectacle, le chanteur a exprimé ses pensées aux victimes, sur fond de lumières d’un bleu aussi agressif que la rage d’être présents. Il est des musiques revendicatives. Celle de Guerilla Poubelle est contestataire et les textes sont terriblement organiques. Quand on a des choses à revendiquer on parle beaucoup. Alors, entre les morceaux, le chanteur a parlé… beaucoup, avec une impulsion nourrie par ses thèmes de prédilection.

Asian Dub Fondation

Asian Dub Fondation

 

La tête d’affiche était offerte à Asian Dub Foundation. Le groupe a livré un set où les notes aiguës de la flûte de Nathan Lee ont emmené les festivaliers vers les nuits indiennes. Cet instrument placé au cœur de nombreux morceaux, ponctuait des titres allant du reggae à un rock coloré. Le passage entre les divers courants musicaux se faisait en douceur.

Aerophone à Landresse, La Guerre du Son 2016

Aerophone

GDS-2016-Aerophone-2

Et n’oublions pas les groupes de la région, auxquels La Guerre du Son a toujours fait une belle place !Le festival s’était ainsi ouvert quelques heures plus tôt sur un groupe franc-comtois qui joue du ska depuis vingt ans. Mais avec le temps la formation a évolué. Aerophone a intégré de l’électro, ainsi que du scratching, en s’entourant d’un DJ depuis deux ans. C’est également à cette période que le line up actuel, après remaniement, est remonté sur scène avec cette nouvelle formule. « Des anciens musiciens qui s’étaient croisés jeunes étaient partis, puis ils sont revenus et nous avons remonté Aerophone tous ensemble », racontait le chanteur à Diversions qui l’interrogeait après le concert. Le groupe conserve l’essence de sa musique des années 90, avec la puissance du métal, tout en se tournant vers des sons d’aujourd’hui. L’ajout d’électro avait d’abord tendance à désorienter ces rockeurs, qui se réjouissent désormais de l’alliage. « Au début on ne savait pas comment réagir avec l’électro sur scène, mais une fois lancé c’est que du bonheur ! », assure le chanteur. Que du bonheur également pour les guerriers – entendez le public -, que l’objectif de notre photographe Yannick a croisés vendredi soir ! Suite de ce compte rendu de la GDS 2016 demain !

Frederic Dassonville

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