Ghislain Gilberti – L’Évangile de la colère

THRILLER

Hugo Thriller

Parution le 22 avril 2022

Ghislain Gilberti revient aux affaires avec un nouvel ouvrage mêlant crimes violents et mysticisme, comme l’indique le titre du roman. L’auteur, passé dans l’écurie Hugo Publishing, renoue avec le thriller après le succès de sa Trilogie des Ombres pour nous transporter cette fois dans l’esprit tortueux et torturé d’un serial killer… illuminé. 

Ghislain Gilberti - L'Evangile de la colère - Hugo Thriller - Chronique dans le magazine DiversionsSi l’on retrouve quelques personnages des précédents livres de Ghislain Gilberti, dont le charismatique Paul Baptista, nouveau chef de la Brigade criminelle, accompagné de sa sœur la commissaire Asia – tout aussi dangereuse en combat rapproché -, L’Evangile de la colère nous présente pour la première fois Seth Kohl, en bien mauvaise posture au début de l’histoire. Ce dernier a en effet basculé du côté obscur de la force et « ses démons n’ont pas abandonné leur tanière ». Mais il finit par se reprendre et devient le nouveau chef de groupe de la Brigade criminelle du SRPJ de Versailles. Il doit composer, dès son arrivée, avec une série de meurtres particulièrement glaçants. Le fait que ces crimes ne semblent pas, au premier abord, entretenir de liens entre eux, déstabilise encore un peu plus Kohl et son équipe. Quant à certains flics et criminels, ils ne sont finalement pas si éloignés les uns des autres et L’Évangile de la colère, lorsqu’il évoque par ailleurs « le système tout puissant » s’inscrit tout à fait dans notre époque moderne corrompue (pléonasme).

Comme toujours avec l’auteur belfortain, le tempo ne souffre aucun ralentissement et Ghislain Gilberti mêle de front, sans faiblir, ses deux arcs narratifs (histoires de vengeance parallèles). L’intrigue avance, enchaînant des chapitres courts et profilés comme des voitures de course. On retrouve aussi dans L’Évangile de la colère une attention méticuleuse portée aux armes à feu et aux scènes de combat, sans oublier quelques moments de profilage en compagnie de la capitaine Céline Fauvel. Les personnages de Ghislain Gilberti demeurent humains, trop humains, lorsqu’ils se retrouvent notamment confrontés à leurs envies de vengeance. Cette dernière peut aider à avancer ou au contraire détruire, et l’auteur suggère que la solution n’est jamais simple. On retrouve donc dans ce nouveau roman psychopathes et ripous de la pire espèce (jusque dans les sphères les plus élevées de la hiérarchie judiciaire), mais également plusieurs (anti) héros aux failles profondes. Vous l’aurez compris, personne n’est vraiment à l’abri dans L’Évangile de la colère, pas même la police, et les personnages cheminent sur cette « frontière toute relative entre la loi et le chaos ». Le livre explore également les relations père-fils, qu’il s’agisse de liens purement biologiques, ou bien mystiques. Sur ce point, le roman aurait très bien pu être sous-titré « Au nom du père ». Alors n’hésitez pas une seconde à partir sur les pas de Ghislain Gilberti et à entrer dans cette macabre danse.

Dominique Demangeot 

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