Besançon – Saison 2025-26 au NTB

La nouvelle saison du NTB va commencer comme elle s’est terminée en juin, sur un temps festif ! Le 20 septembre, parallèlement aux visites guidées, on pourra notamment prendre part à deux ateliers, l’un théâtral, l’autre d’écriture, aux côtés de Juliette Mouteau et Héloïse Desrivières.

Toutes deux font d’ailleurs partie des artistes associées de cette saison, et l’on pourra retrouver Héloïse en novembre pour sa nouvelle création, Déesses, je me maquille pour ne pas pleurer, production du NTB qui évoquera les états d’âme d’Astrid, jeune mère célibataire, “[t]antôt influenceuse, tantôt sorcière et louve”, précise le NTB. L’automne sera un temps fort de création puisque l’on retrouvera également en octobre Eleonora Ribis pour le deuxième volet de sa trilogie autour de la mue des espèces. IMAGO s’inspirera des cycles du vivant. Côté créations toujours, Tommy Milliot proposera la version scénique de L’Arbre à sang en février 2026, présenté la saison dernière en itinérance, pour retrouver le trio de femmes qui viennent d’assassiner leur bourreau de mari et père.

Il ne m’est jamais rien arrivé – Photo : Cédric Roulliat

Trois femmes face à l’adversité qui illustrent finalement assez bien une thématique très présente, à travers différentes pièces que l’on pourra voir cette saison. On ira notamment découvrir à Besançon Déesses cité plus haut mais aussi, en décembre, Les Jours de mon abandon, adaptation et mise en scène par Gaia Saitta du roman d’Elena Ferrante. L’histoire d’une épouse abandonnée par son mari, épreuve qui offre à Olga l’opportunité de se redécouvrir en femme résistante et indépendante. Parmi les femmes fortes de cette saison 2025-26, citons encore la Phèdre de Racine, mise en scène par Muriel Mayette-Holtz. Phèdre délaissée elle aussi par son mari, Thésée le roi d’Athènes, parti faire la guerre. “J’avais envie d’avoir une Phèdre qui puisse raconter une femme mariée trop tôt et qui découvre le désir”, explique la metteuse en scène qui invite aussi le slam sur le plateau. Autre classique : La folle Journée ou le Mariage de Figaro. “Deux domestiques, Suzanne et Figaro, vont se marier. Et Suzanne, le matin du mariage, avoue à son fiancé que le conte, leur seigneur, pour que le mariage ait lieu, veut remettre en place le droit de cuissage”, explique Lucile Lacaze. Cette dernière poursuit sa réflexion sur les violences de classe et de genre (qui vont souvent de pair), le seigneur étant autorisé à déflorer sa servante avant son époux. “Figaro est finalement très passif comparé à Suzanne qui arrive à vraiment mener cette révolte !”. Avec La guerre n’a pas un visage de femme, Julie Deliquet adapte l’essai documentaire du Prix Nobel de littérature biélorusse, la journaliste et écrivaine Svetlana Alexievitch, qui a rencontré d’anciennes combattantes témoignant de leur engagement contre l’Allemagne nazie. Un combat souvent invisibilisé.

Retours – Photo : Jean-Louis Fernandez

Cette saison du NTB traitera bien sûr d’autres thématiques, la famille et les relations parents-enfants en particulier (Retours de Simon Delétang du 23 au 25 septembre, Dimitri Doré évoquant ses racines lettones dans DAINAS en mars-avril), ou encore la vieillesse (Annette en mai). La première séance des Pures Lectures se tiendra dans le cadre du festival Livres dans la Boucle, autour de l’œuvre de Jean-Luc Lagarce. Le 20 septembre à 19h, Mireille Herbsmeyer et Hervé Pierre liront un montage d’extraits de ses textes (entrée libre sur réservation). On retrouvera Lagarce le 28 janvier avec Il ne m’est jamais rien arrivé, Vincent Dedienne parcourant en particulier le journal intime de l’auteur.

– Dominique Demangeot –

ntbesancon.fr

Le metteur en scène et directeur du Nouveau Théâtre Besançon, Tommy Milliot, nous parle de la nouvelle saison

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