Besançon – Le Passé des Passages au Musée des beaux-arts et d’archéologie jusqu’au 4 janvier 2021

Pour cette première exposition d’archéologie depuis sa réouverture en novembre 2018, le MBAA propose au public de prendre connaissance des résultats d’une fouille menée il y a dix ans à la ZAC-Pasteur. Co-organisée avec la Direction du Patrimoine Historique de la ville de Besançon, et avec le soutien de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (Inrap), l’exposition baptisée Le Passé des Passages a nécessité d’importantes restaurations des objets présentés.

Le Passé des Passages au MBAA de Besançon

Ce sont près de 4000 m² qui ont été (littéralement) passés au peigne fin, dans le centre historique bisontin. Les vestiges mobiliers et immobiliers mis à jour datent d’époques allant du Ier au XXe siècles, de l’Antiquité au Moyen Âge, jusqu’à l’époque moderne. C’est donc à un voyage dans le temps que nous convie le Musée des beaux-arts et d’archéologie ! L’exposition vous propose de descendre progressivement dans les différentes couches et s’étend sur quatre sections, dont la première, intitulée « L’archéologie en projet », est la plus récente et concerne les XXIe et XXe siècles. Il faut dire que ces fouilles archéologiques s’inscrivent dans le projet d’aménagement urbain du centre-ville, qui visait à réhabiliter le quartier dit de l’îlot Pasteur, bien connu des Bisontins. L’objet le plus récent découvert fut une monnaie datant de 1956, autant dire ce matin à l’échelle archéologique ! Les plus anciens se souviendront probablement du percement de la place dans les années 70, avec notamment la fontaine centrale démontée il y a quelques années, pour laisser le champ libre à la Place de la Révolution telle qu’on la connaît aujourd’hui.

Vue du chantier de fouille – Photo : Dominique Delfino – SedD

Le visiteur découvrira ensuite la deuxième strate de fouilles, qui le mènera du XIXe au XVIIIe siècles. Si la topographie du quartier est, au XIXe siècle, celle que l’on connaît actuellement, les commerces se retrouvent encore principalement dans la Grande Rue, tandis que cafés et brasseries sont la chasse gardée du quartier Battant. On trouve beaucoup d’ouvriers horlogers, mais les catégories socio-professionnelles demeurent pourtant très variées. Le XVIIIe siècle verra de nombreuses constructions, et notamment de prestigieux hôtels particuliers.

Ensemble du IIIe siècle – Photo : Jean-Louis Bellurget – INRAP

Notons que les arcades boutiquières sont encore visibles dans la Grande Rue et dans la rue Claude Pouillet. La troisième section nous transporte vers le Moyen-Âge et son « clair-obscur », du XVIe au IXe siècles. On peut remarquer que les bâtiments modernes tirent une partie de leurs fondations d’anciennes constructions médiévales, notamment des caves. La quatrième et dernière section dévoilera les aménagements antiques, un quartier créé sur un espace marécageux dans les années 40 ap. J.-C., sur un emplacement stratégique à l’entrée de la Boucle et proche du pont Battant. Le quartier accueillait déjà des activités de commerce et d’artisanat, et l’on a notamment retrouvé des traces d’une boulangerie et d’un fumoir. C’est toute cette riche histoire que l’exposition Le Passé des Passages propose de découvrir au Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon.

Dominique Demangeot

Le Passé des Passages, Musée des beaux-arts et d’archéologie, Besançon, du 19 septembre 2020 au 4 janvier 2021 – www.mbaa.besancon.fr

archéologie, le passé des passages, MBAA

Powered by WordPress. Designed by Woo Themes

WordPress SEO fine-tune by Meta SEO Pack from Poradnik Webmastera