Le Ring Théâtre retrouve les planches. Sa nouvelle création, Le Bal du Nouveau Monde, a été préparée ces derniers mois sur plusieurs scènes partenaires, dont le Grrranit de Belfort qui accueillera cette « utopie post apocalyptique » en cette rentrée 2021.
Photo : Ring Théâtre – Anaïs Florin
Après le destin des grands de ce monde, la compagnie bisontine revient sur terre et nous parle des gens de tous les jours, dans cette nouvelle pièce dont elle ambitionne de faire « une grande fresque historique et sociale à la manière de Bertolt Brecht », comme elle l’explique. Le Bal du Nouveau Monde va parler de résistance, au sein d’un monde qui, comme le théorisent certains, est en phase d’effondrement. La chute avant… un nouveau monde que le Ring Théâtre envisage collectif. C’est « une fable post apocalyptique joyeuse » que nous promet la compagnie, analysant une société post-industrielle, s’inspirant à la fois des ZAD, des maquis ou encore des périodes suivant des conflits.
Le Bal du Nouveau Monde, c’est donc une sorte de Retour vers le futur, nos descendants, organisés en petites communautés, regardant dans le rétroviseur pour nous contempler. « Vu d’un futur plus sage, plus mesuré et plus fraternel, il est à parier que bon nombre de nos conduites et de nos évidences paraîtront absurdes et incompréhensibles ! », souligne le Ring Théâtre. En amont de la création, la compagnie a rencontré des professionnels et des bénévoles impliqués notamment dans le changement de modèle agricole, la désindustrialisation, la relocalisation des productions ou encore l’accueil des réfugiés. La pièce s’est écrite collectivement à partir de ces témoignages.
Le Bal du Nouveau Monde, Le Grrranit (salle de la Coopérative), Belfort, du 26 au 28 septembre – Plus d’informations : grrranit.eu
MAIS AUSSI…
En cette rentrée de septembre, le Grrranit espère enfin vivre sa première saison entière, depuis l’apparition des trois « RRR » et l’arrivée d’Eleonora Rossi. Pour cet exercice 2021-2022, la nouvelle directrice poursuit l’évolution souhaitée l’an dernier, en faisant notamment une place plus importante au hip-hop. On pourra ainsi retrouver le chanteur et rappeur Sly Johnson, ancien membre du Saïan Supa Crew, dans la dernière création de Mathilda May, ECHOS en novembre, ou encore le concert Pik-Nik en mai prochain en compagnie des premiers lauréats du Tremplin Rrrap au Grrranit 2021. Citons encore une Nuit Rrrap et Electrrro le 25 juin 2022, pour clôturer la saison. La marionnette tiendra aussi une place importante, et ce dès les 1er et 2 octobre avec l’Académie Européenne des Marionnettes de Belfort (rencontres, tables rondes, ateliers gratuits). Toujours du côté des marionnettes, citons le passage par Belfort de La Petite Amal (Handspring Puppet Company), marionnette haute de 3,5 mètres qui voyage pendant quatre mois depuis la frontière turco-syrienne jusqu’au Royaume-Uni, et qui passera par la Cité du Lion le 30 septembre.
Photo : Tristan Jeanne Valès
En matière de théâtre, la programmation se veut elle aussi éclectique, comme l’illustrent les venues successives de Jean-Pierre Daroussin en novembre pour Rimbaud en feu, et de Jean Lambert-Wild, que le public belfortain féru d’art dramatique connait bien, en décembre avec La Chanson de Roland. Le comédien et metteur en scène bénéficie d’une résidence à la scène nationale. La programmation danse sera éclectique elle aussi, axée sur les courants contemporains, un volet chorégraphique qui débutera avec la compagnie Cornucopiae et sa pièce Top! en octobre. Citons encore Écho de Catherine Diverrès en décembre, reprise préparée en résidence à Belfort la saison dernière, et qui réunit une dizaine de pièces de la chorégraphe.
Programme complet : grrranit.eu