Anastasia à l’Illiade le 14 janvier

La chanteuse originaire de Strasbourg se produira non loin de chez elle, à l’Illiade d’Illkirch-Graffenstaden, le 14 janvier prochain à 20h30. Anastasia, artiste à la personnalité bien trempée, sortait en décembre dernier son nouvel album, Aqua Toffana, une galette à découvrir d’urgence pour qui aime la chanson qui sait s’acoquiner à des paysages musicaux atypiques et envoûtants.

Anastasia à l'Illiade d'Illkirch-Graffenstaden

Photo : Emmanuelle Jacobson Roques

Écouter Anastasia, c’est en effet découvrir tout un univers haut en couleurs. L’artiste nous parle de gorgones, d’acétone et de bois décrépis. Et comme elle le chante  ailleurs, les « mots riment âpre » sur ce deuxième album paru récemment. L’Aqua Toffana, c’était un poison que les épouses employaient pour se venger des maris infidèles. Un élixir mortel qui donne d’ailleurs son titre à un morceau célébrant les « filtres assassins » qui rectifient « les libidineux maris ». Souvent d’ailleurs, sur ce nouvel album, la mélodie s’insinue tel le terrible poison refroidissant les veines. Après Fracas et sa ritournelle printanière, Anastasia enchaîne avec En haut de la colline, morceau à la structure plus lâche, aux ambiances sonores inquiétantes hissant au-dessus de nos têtes des « ciels plombés ».

Si Anastasia est une belle interprète, la musique est là aussi pour varier les couleurs. Une attention particulière a en effet été apportée aux arrangements qui confèrent une vraie personnalité à ces onze chansons. Et mine de rien, C’était pas simple groove méchamment, tout comme La distance, belle ballade jazzy qui évoque l’attachement entre deux êtres. Anastasia - Aqua Toffana

Des ambiances tribales des guerrières Amazones, à la délicate épure guitare voix On s’évapore, Anastasia, qui a collaboré sur ce nouvel album avec Batlik, Alexis HK, Lautrec et Faudile de France, a su fixer sur le sillon un équilibre fragile mais efficace. Avec La chasse à l’homme et son tempo syncopé qui rappelle là encore des contextes jazz, la chanteuse évoque le racisme ordinaire, quand « un groupe de vauriens se sent plus fort qu’un seul individu ». N’oublions pas les précieux chapelets de cordes, qui s’insinuent sans crier gare ici ou là, comme au sein de la jolie architecture hip-hop du titre d’ouverture, Ego. Car les influences de la musique urbaine sont finalement très présentes dans Aqua Toffana, dans la manière de poser les phrasés comme dans les rythmiques.

– Dominique Demangeot –

Anastasia, L’Illiade, Illkirch-Graffenstaden, 14 janvier à 20h30
www.illiade.com

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