Trois compagnies de danse soutenues par diverses structures de la région seront à l’honneur en janvier au Théâtre Edwige Feuillère. Une soirée qui se composera de trois pièces, organisée en partenariat avec VIADANSE, Centre chorégraphique de Bourgogne Franche-Comté à Belfort, et le Théâtre du Jura.
On plongera dans l’univers du hip-hop avec le Collectif Porte-Avions, déjà passé par Vesoul récemment avec Vibrane, et qui cette fois apportera sur la scène du Théâtre Edwige Feuillère ses Colosses. C’est le nom de cette nouvelle pièce de l’ensemble bisontin à géométrie variable, dont s’extraient deux danseuses, Alizée Brule et Charlotte Garbin. Une idée née à l’occasion de l’exposition éponyme au Musée Courbet d’Ornans, à l’été 2024, autour de la représentation du sport dans les arts. “En écho à ces œuvres classiques, ce duo souhaite interroger et réinventer la notion de force”, expliquait le Musée Courbet, “non plus dans une perspective exclusivement masculine, mais en explorant les nuances subtiles et complexes de la puissance féminine.” Cette deuxième création Porte-Avions part des représentations classiques de la force pour faire ressortir d’autres puissances, peut-être plus sensibles mais aussi plus radicales.
La cie Anania Danses proposera une pièce de Taoufiq Izeddiou, issue de la trilogie Le monde en transe. Un deuxième volet comme une tentative de réponse face au confinement de 2020 et la pandémie. La transe peut être une solution face à la peur de la mort et de l’enfermement. Cette transe, l’interprète la recherche en dansant tout d’abord jusqu’à l’épuisement. Jusqu’à la chute, peut-être. Toucher le fond, se retrouver face à soi-même et trouver l’impulsion pour remonter à la surface. Dans Hors du Monde, le danseur est accompagné d’un guitariste, dont l’instrument va entrer en résonance avec les mouvements de Hassan Oumzili. Ce dernier convoque également les qarqabous, castagnettes traditionnelles dans la musique Gnaoua.
Quant à la cie Chatha, associée cette année au Théâtre Edwige Feuillère, elle viendra présenter Aristide et Bastien, du nom des deux danseurs composant ce jeune duo. Venus du hip-hop, ils interagissent sur le plateau, une rencontre chorégraphiée par Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou. Le travail en duo, ces derniers connaissent bien ! Aïcha et Hafiz se côtoient depuis leur enfance tunisienne, et ont formé un duo à l’école du CNDC d’Angers. Ils ont rencontré Aristide et Bastien à l’Espace des Arts de Chalon-sur-Saône, alors qu’ils étaient artistes associés à la scène nationale. Les deux chorégraphes ont vu dans cette rencontre l’opportunité d’emmener ailleurs leur écriture, et en l’occurrence ici, vers une danse qui ondule, des corps tournoyants, aux prises avec la gravité.
– Paul Sobrin –
Horizon Danse, Vesoul, Théâtre Edwige Feuillère, 15 janvier à 20h30
theatre-edwige-feuillere.fr


