Lons-le-Saunier – Les Oreilles de Darius

Lors des Mercredis du Darius, la salle jurassienne met en lumière l’émergence musicale régionale. Le même esprit préside au festival Les Oreilles de Darius qui pour sa deuxième édition passe à quatre jours. Guitares, platines, machines et même instruments fabriqués à partir de matériaux recyclés (Basstong)… il s’en est glissé des choses entre les Oreilles de Darius, un comité de programmation brassant plusieurs générations pour dénicher des artistes qui pourraient bien faire les gros titres de demain.

Les gros titres, Sam Sauvage les fait déjà. Vendredi 17 octobre, le Darius Club accueillera le jeune chanteur que vous avez probablement croisé si vous êtes adeptes des réseaux sociaux. Il faut dire que sur Instagram, le musicien a un look et une trogne qu’on n’oublie pas, se déhanchant un peu partout dans la capitale sur son titre Les gens dansent. Quand on met le son, on découvre une voix grave, des nappes de synthé et des guitares servant des textes mi-conscients mi-rieurs. Mais comme souvent chez les jeunes artistes de nos jours, peu importe les frontières musicales, rock, chanson, électro… Ce vendredi au Darius, on ira s’encanailler sur de la Dub et de la Bass Music avec Dubanko & Woody Vibes, ou voler comme Sangoku sur son nuage en grimpant sur le reggae soul de Spélim.

Festival Les Oreilles de Darius à Lons-le-Saunier

Oscar les vacances – Photo : DR

Avant cela, on aura décollé en douceur les deux premiers jours,15 et 16 octobre, avec respectivement Chipo et Mathis Akengin. Un univers hip-hop pour le premier, et pop pour le second sur fond de piano néo-classique. On ne va pas tout détailler mais au registre des couleurs musicales lors du festival, pour les amateurs de guitares on ira tendre l’oreille du côté de Foncedalle ou encore 111. La chanson s’envisagera en mode pop avec Thelmaa, Agathe ou encore Oscar les Vacances. Celui qui est aussi dessinateur croque sa vie au moyen de petites ritournelles electro-pop. On découvrira aussi l’album éponyme, sorti au mois de juillet, de Tukan, formation électro-jazz/post-rock de Bruxelles, qui croise les fuseaux horaires (de Lille à Berlin, d’Istanbul à San Francisco, quand même). Ils feront halte à Lons-le-Saunier. On pourra aussi aller écouter le rap hardcore d’Uzi Freyja, hip-hop d’inspiration punk pour l’artiste originaire du Cameroun arrivée en France à l’âge de treize ans. Dans son premier opus Bhelize Don’t Cry, elle parsème son rap de flûte indienne, d’envolées soul (Talk Sick), de lyrics percutants et de beats tout aussi incisifs, jusqu’à inviter Béatrice Dalle sur Spicy Mami. Un album très personnel où l’artiste parle d’un beau-père violent sur Love Is Unfair, et de parents absents sur Mummy and Daddy Issues. Autre guest, Carbon Killer sur le lourd et féministe Medusa. Mais pour atteindre la transe, pas besoin d’aller nécessairement vers les amplis électrifiés. Basstong prône une transe “lowtech”, forgée à partir d’instruments en matériaux recyclés, autant vous dire que l’impact visuel est très présent lui aussi ! Du côté du rock, il sera noisy avec Mule Jenny, un math rock tout en relief dont le deuxième album Take Enough Leeway vient de paraître.

Les Oreilles de Darius font aussi une belle place aux artistes du cru, à l’image de Mathis Akengin cité plus haut, mais aussi Stereo Bom et son DJ set, et le beatmaker bisontin Kopow sans oublier le singulier projet hip-hop/dub avec Le Bad Affaire Project. Le rock’n’roll indie, tendance US, de Shoot The Singers s’invitera aussi au Darius, d’autant qu’ils vont proposer en 2025 leur troisième album.

– Jean-Bernard –

Les Oreilles de Darius, Lons-le-Saunier, Darius Club, du 15 au 18 octobre
leboeufsurletoit.fr

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